lundi 25 juin 2018

"Fleur de cadavre" de Anne Mette HANCOCK - Polar

Un tout grand merci aux Editions Albin Michel qui m’ont permis de découvrir ce polar danois qui a obtenu de le Prix de la révélation du polar danois 2017, prix amplement mérité à mon goût ! 
 


> Quatrième de couverture < 

« Puisqu’on me prive de ta présence, Héloïse, donne-moi au moins par tes mots la douce essence de ton être. » Ces mots concluent les lettres qu’Heloise Kaldan, journaliste à Copenhague, reçoit régulièrement depuis quelque temps. Postées de France, elles sont signées d’une certaine Anna Kiel. Heloise n’a aucun lien avec cette femme. Pourquoi celle-ci s’obstine-t-elle à lui écrire ? Que cherche-t-elle à lui dire ? Trois ans plus tôt, Anna Kiel a égorgé un avocat de 37 ans. En cherchant à comprendre le mobile de ce meurtre, Heloise rouvre sans le savoir une page d’un passé qu’elle croyait définitivement tournée. 

- Spécificités -
* Editions originales : Albin Michel
* Paru le 2/05/2018
* Nombre de pages : 379



Parfois, c’est sur les conseils d’une personne qu’on fait de belles découvertes littéraires. Ici, ce fut mon cas, grâce à Mariane des Editions Albin Michel car j’étais passée à côté de ce polar danois qui, pourtant, mérite le détour. 

Premier livre pour cette auteure danoise, j’ai eu un vrai coup de cœur car je l’ai trouvé très abouti et d’une écriture confirmée (chapeau à la traductrice par ailleurs). Une fois plongée dedans, j’ai dû me faire violence pour le quitter. C’est un véritable page-runner comme les auteurs venant du Nord savent réellement en faire. 

Journaliste pour un quotidien de Copenhague, Heloise Kardan vit une déroute professionnelle à la suite de la publication d’un de ses articles étayés de faux documents. C’est alors qu’elle reçoit des lettres qui lui sont adressées de France par une certaine Anna Kiel. Cette dernière est en fuite depuis quelques années après avoir égorgé un golden-boy, avocat de 37 ans dans son sommeil. Pourquoi les lettres lui sont-elles personnellement adressées ? Comment Anna semble-t-elle si bien connaître Heloise alors qu’elle est certaine de ne l’avoir jamais rencontrée ? Alors qu’elle tente de comprendre quel lien peut les unir, Heloise va devoir replonger dans des souvenirs de son passé, qu’elle pensait définitivement clos. 

Vengeances, secrets de famille enfouis, quête de la vérité : voilà quelques ingrédients de ce polar sans vous en dévoiler toute l’histoire (c’est pour ça que je ne rentrerai pas dans les détails car la quatrième de couverture est mystérieuse comme il se doit). Le rythme est soutenu, le suspens monte crescendo et les rebondissements sont multiples. Ainsi, à aucun moment, je ne me suis ennuyée. J’ai été fascinée par la découverte de la ville de Copenhague que je ne connais pas et de son environnement. Par contre, je ne vous dévoilerai pas d’où vient ce titre si énigmatique de « Fleur de cadavre » mais vous le découvrirez par vous-mêmes si vous vous laissez tenter. 

Assurément, ces auteurs venant du froid offrent de grandes qualités à la littérature des thrillers et polars. Je pense qu’Anne Mette Hancock vient agrandir ce cercle des maîtres du suspens. Au vu des qualités de cette révélation, il me tardera de lire ses prochains livres. 

A mettre dans vos valises pour vos vacances car vous ne le regretterez absolument pas (à part peut-être vos heures de sommeil si vous avez le malheur de vous y plonger durant la nuit ;)

vendredi 22 juin 2018

"Terres promises" de Milena AGUS - Roman


Voilà le second livre de la sélection d’avril concourant pour le Grand Prix des Lecteurs de l’Actu Littéraire (anciennement, Grand Livre du Mois), que je remercie. La chronique de « Indu Boy » de Catherine Clément est déjà disponible sur le blog.


> Quatrième de couverture <

La terre promise, tout le monde la cherche. Pour Raffaele, de retour en Sardaigne juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. Mais une fois là-bas, Ester, sa jeune épouse, a le mal du pays, elle qui était pourtant si pressée d'en partir... Alors la famille y retourne. Leur fille, Felicita, s'adapte aux humeurs locales et s'initie avec la même conviction au communisme et au sexe. De ses amours naîtra Gregorio, drôle de petit bonhomme qui trouvera sa voie dans la musique. Au fil des ans et des rencontres, ils avanceront dans leurs vies imparfaites, croisant la route d'autres êtres en quête de bonheur. Pour tous, Felicita est l'indispensable pivot. Car à ses yeux les gentils ne sont pas des perdants et la terre promise est au coin de la rue.
Une saga familiale décalée, portée par une héroïne qui ressemble comme une sœur à Milena Agus.

-  Spécificités -
* Editions originales : Liana Levi (ici, aux Editions Grand Livre du Mois)
* Paru le 1/03/2018
* Nombre de pages : 174


Je dois vous avouer que lorsque j’ai découvert la quatrième de couverture, j’ai un peu « frémi » mais je vous explique pourquoi. Quand j’ai lu les termes « saga familiale », j’ai directement pensé : un grand nombre de personnages, évoqués dans des lieux par centaines et au fil de très longues années. Et bien, je me suis trompée de chez trompée mais alors, sur toute la ligne.

L’auteure, Milena Agus a su me transporter dans l’Italie de l’après-guerre au départ dotée de son écriture subtile et très agréable. J’ai eu l’impression de voyager entre la Sardaigne, le Continent (Gênes) et New York - comme l’ont fait les personnages - en sentant les odeurs méridionales éblouie par les couleurs de feu si particulières du sud de l’Europe.

On part du couple formé par Ester et Raffaele au lendemain de la guerre pour ensuite les découvrir au travers de leur filiation sans s’égarer dans de multiples personnages. La famille ici est intimiste mais tout le monde poursuit un seul et même but : atteindre son bonheur qui s’articule différemment selon chacun.

Très court en nombre de pages (174 pages) mais intense dans ses émotions, j’ai essayé d’en savourer chacune des pages (j’ai d’ailleurs repris plusieurs citations dans un carnet pour éviter de les oublier). On s’attache facilement aux personnages, tellement réalistes de par leurs failles pas si éloignées des nôtres finalement.

Pour terminer, je reprendrai l’une des citations, tirée d’un dialogue : « (…) puisque personne ne la trouve jamais, cette terre promise, pourquoi ne pas s’arrêter en route, dès qu’on arrive quelque part où on se sent bien. ».

mardi 19 juin 2018

"Kaleb" de Myra ELJUNDIR - Fantastique Young Adult



> Quatrième de couverture <

À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour où sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?

-  Spécificités -
* Editions :  Robert Laffont (collection Young Adult)
* Paru le 14/06/2012
* Nombre de pages : 442

Sous le couvert du pseudonyme de « Myra Eljundir » se cache l’auteure française, Ingrid Desjours que j’avais découvert avec son thriller « La prunelle de ses yeux » que j’avais particulièrement apprécié. Premier élément qui m’a poussé à lire ce livre. Ensuite, à l’époque de sa sortie, cette trilogie avait connu un certain succès retentissant dans le milieu littéraire. Lorsqu’un livre connaît un énorme succès à sa sortie, j’aime bien laisser passer du temps avant de m’y plonger, que tout cela se décante un peu.

C’est pourquoi lorsque je suis tombée sur ce livre lors d’une visite à ma bibliothèque, je me suis laissée tentée. Bon d’accord, le côté « young adult » ne me concerne plus vraiment vu mon grand âge mais mentalement, je suis restée une grande adolescente.

Kaleb, 19 ans, se découvre un don tout à fait particulier : il est capable de ressentir les émotions et les sentiments des gens qui l’entourent pour ensuite se les approprier et les manipuler. Alors que la relation avec son père, Franck, se complexifie au fil des jours, cacher ce qu’il est vraiment devient de plus en plus coriace pour Kaleb. Alors qu’il pense pouvoir vivre une vie un tant soit peu normale, c’est sans compter sur l’organisation « Sentinelle » et de son chef, le tyrannique « Colonel » qui mènent la chasse aux EDV (= enfants avec des pouvoirs). La recherche de ses origines islandaises le titillant chaque jour un peu plus, le chemin pour s’en sortir se verra semer d’embuches.

J’ai trouvé ce livre fantastique vraiment pas trop mal. Je pense que si je l’avais lu il y a un peu plus de 15 ans, il aurait été un coup de cœur. L’histoire est bien ficelée, les personnages sont bien exploités et le suspens est présent. Que demander de plus pour vos chères têtes blondes ? Je pense bien lire la suite avec les deux autres tomes de cette trilogie même si ça ne sera pas forcément tout de suite. Par contre, ne vous alarmez pas avec le fait que ce livre soit déconseillé aux moins de 15 ans, je pense que les jeunes de la génération actuelle ont vu des choses bien plus terrifiantes, simplement en regardant le journal télévisé.

dimanche 17 juin 2018

"Je sens grandir ma peur" de Iain REID - Thriller


Merci aux éditions Presses de la Cité (et plus particulièrement, à Wendy ;) pour leur confiance.


> Quatrième de couverture <

Un garçon et une fille, en couple, roulent dans la campagne pour rejoindre une ferme isolée. Là-bas, la jeune femme devra faire connaissance avec la famille de son petit ami. Seulement, sur la route, la conviction qu’elle devra bientôt interrompre sa relation avec Jack vient perturber sa quiétude. D’autant qu’elle est harcelée par des coups de fil provenant… de son propre numéro.
Chez les parents du jeune homme, l’ambiance est lugubre et la maison, glaciale. À table, la mère se plaint d’entendre des voix. Dans la cave, la jeune fille découvre des peintures inquiétantes. Elle insiste pour que Jack et elle repartent aussitôt après le repas.
De retour dans la voiture, la neige a commencé à tomber et l’ambiance a viré à l’angoissant. Les deux amants finissent enfermés dans une école abandonnée au bord de la route…

-  Spécificités -
* Editions : Presses de la Cité
* Paru le 12/04/2018
* Nombre de pages : 208

Après avoir lu un livre mais avant d’en rédiger sa chronique, j’aime parcourir des blogs et des sites du style de Babelio afin de comparer ce que j’ai pensé de ma lecture avec celle d’autres lecteurs. Pour ce thriller, les avis sont vraiment partagés et j’ai l’impression que soit on l’adore, soit on ne l’aime pas. Alors que je l’ai terminé déjà depuis mardi, je suis toujours en train de me questionner : qu’ai-je pensé de ce livre ? Et à vrai dire, je suis toujours dans le flou et me demande si je ne vais pas le rester quasi définitivement.

Dès que je suis tombée sur la quatrième de couverture, j’ai vraiment eu envie de le lire car je me suis dit que c’était le genre de thriller à me faire frissonner comme je les aime. Eh bien, cela a été ma première erreur. Il est vrai que Iain Reid, l’auteur parvient à faire monter la tension lors de certains passages mais ils sont, selon moi, trop peu nombreux à l’inverse d’autres que tirés en longueur. Les questionnements du départ sont longs et j’ai dû attendre plus d’un tiers, voire la moitié du livre avant qu’il ne se passe quelque chose.

Le trajet aller m’a semblé sans fin, surtout au vu des dialogues assez étranges, pour ne pas dire impénétrables. L’environnement chez les parents est glauque au possible et là, je me suis dit : c’est parti, on rentre dans le vif du sujet. On passe alors un tiers du roman dans une ambiance pesante jusqu’à plus tard, dans l’école.

Toutefois, la sauce n’a pas totalement pris (si je puis dire) chez moi et le final m’a encore plus laissé dans l’expectative. Ce fut donc pour moi une lecture en demi-teinte malgré les qualités indéniables dont fait preuve ce livre. Je l’ai plutôt savouré mais j’ai vraiment dû passer à côté il me semble. Une seconde lecture sera peut-être nécessaire mais je préfère d’abord laisser passer un peu de temps. Suite au prochain épisode… 

lundi 11 juin 2018

"Le voile" de Guillaume LECASBLE - Anticipation


Merci à Netgalley qui m’a fait découvrir cette maison d’édition que je ne connaissais pas ainsi qu’à « Tohu-Bohu » de m’avoir permis de lire ce roman d’anticipation d’un style tout à fait particulier.


> Quatrième de couverture <

Paru dans le quotidien La Presse de Montréal.
Annonce 592 – 8 /16
Pour mon prochain roman, Le Voile, je cherche deux personnages, un homme et une femme dans la trentaine vivant
à Montréal et ayant une raison de se rendre aux chutes du Niagara. En acceptant d’être un des personnages vous acceptez la possibilité de mourir à la fin du livre.
Si vous répondez aux critères énoncés ci-dessus, merci de me contacter par mail : ww@ww.ca

Joshua@beme.com
Destinataire : ww@ww.ca
— Bonjour WW, mon nom est Joshua Lecœur. Etre un personnage dans un roman m’intéresse. J’ai 31 ans. Je suis français. Je vis
à Montréal depuis dix ans pour pouvoir rendre visite à mon père qui est interne dans un centre de psychiatrie à Niagara Falls.
WW
— Merci de votre réponse. Vous n’êtes donc pas
effrayé par la perspective de mourir à  la fin du livre ?
JOSHUA
— Si c’est ma dernière chance de connaitre l’amour, non.

Un roman sur le début de l’Apocalypse. Dans le silence de l’angoisse.

-  Spécificités -
* Editions : Tohu-Bohu
* Paru le 9/03/2018
* Nombre de pages : 171

Grande amatrice des romans d’anticipation (tout comme pour les films et les séries d’ailleurs), en fouinant un peu sur le net, je me suis dit que ce roman était fait pour moi. Hélas pauvre de moi, je suis passée complètement à côté de ma lecture.

Tout d’abord, je n’arrive pas vraiment à vous résumer clairement l’histoire mais en plus cela vous gâcherait la plus grande partie du livre, vu que la quatrième de couverture risque de vous laisser encore plus dans le flou. En seulement deux ou trois mots sans trop dévoiler : un voile composé des âmes des millions de voix enregistrées à leur insu s’est abattu sur la terre. Ce voile grandit et assombrit petit à petit la terre, jusqu’à ce cette dernière risque d’être plongée dans une nuit infinie.

Écrit tout du long dans une forme poétique, je m’y suis tout simplement perdue. La présence de multiples personnages et le côté onirique m’ont alors encore plus égarée.

La rédaction de cette chronique fut d’ailleurs très laborieuse pour moi car mon ressenti balance d’un extrême à l’autre. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas aimé mais je pense ne pas l’avoir apprécié à sa juste valeur. Parce que j’ai beaucoup de respect pour les écrivains et encore plus ceux qui ont le mérite de se faire éditer, je ne souhaite pas faire une chronique assassine parce que je n’ai pas ressenti le coup de cœur.

De nombreuses raisons peuvent expliquer cette déception mais peut-être, je ne l’ai tout simplement pas lu au bon moment… En tout cas, le silence est d’or et seuls ceux qui auront lu le livre, comprendront ce choix de phrase pour terminer cette chronique ;)

dimanche 10 juin 2018

"Défaillances" de B.A. PARIS - Thriller psychologique


Encore un tout grand merci à Lecteurs.com pour m’avoir sélectionnée dans le cadre de l’opération « Explorateur du Polar » lors du dernier «Quai du polar » ainsi que l’éditeur, Hugo Thriller. J’ai ainsi eu la chance de recevoir deux livres à chroniquer (le premier était « Le mal en soi » d’Antonio Lanzetta dont la chronique est déjà disponible sur le blog).


> Quatrième de couverture <

Cassandra est mariée depuis un an avec Matthew, et leur bonheur semble sans nuages.
Jusqu'à ce qu'un orage, un soir, pousse Cass à emprunter une route qu'elle n'aurait jamais dû prendre, à travers la forêt.
Trop isolée, trop sombre, trop dangereuse.
Tellement dangereuse, d'ailleurs, que lorsqu'elle dépasse une voiture arrêtée sur le bord de la chaussée, Cass choisit de ne pas s'arrêter pour proposer son aide à la femme qui se trouve à l'intérieur.
Mais lorsqu'elle apprend, le lendemain, que la femme a été retrouvée sauvagement assassinée, Cass est assaillie par la culpabilité.
Et les coups de fil anonymes qu'elle reçoit désormais chez elle transforment ses angoisses en terreur.
Elle en est persuadée : quelqu'un l'a vue, ce soir là. Quelqu'un qui continue de l'observer. Quelqu'un qui pourrait bien être l'assassin.
Pourtant ni Matthew, ni Rachel, sa meilleure amie, ne prennent ses craintes au sérieux.
Et Cass elle-même commence à douter : comment être sûre de quoi que ce soit alors qu'elle perd chaque jour un peu plus la mémoire, oubliant le code de l'alarme, sa place de parking, ce landau qu'elle a commandé même si elle n'a pas d'enfants, et ce que peut bien faire dans sa cuisine ce couteau ensanglanté qu'elle ne reconnaît pas.

Après avoir connu un immense succès international avec « Derrière les portes » (près d'un million d'exemplaires au Royaume-Uni, 37 traductions), B.A. Paris récidive avec son deuxième thriller, « Défaillances », qui s'est propulsé en tête des ventes en Angleterre comme aux États-Unis, où elle est désormais considérée comme une star du Thriller psychologique.
-  Spécificités -
* Editions : Hugo et Compagnie (Hugo Thriller)
* Paru le 4/01/2018
* Nombre de pages : 400

J’avais découvert la plume de l’auteure B.A. Paris par son premier ouvrage, « Derrière les portes » qui m’avait assez bien scotchée de par le fait qu’elle avait réussi à éprouver des sentiments contradictoires envers l’héroïne principale. Et bien ici, sa voie semble toute tracée pour en faire l’une spécialiste du thriller psychologique.

Alors que Cassandra rentre d’une soirée avec des collègues, elle emprunte un raccourci passant par les bois et qui l’amène à croiser la voiture d’une jeune femme semblant être en panne. Pourtant, elle décide de ne pas s’arrêter et le lendemain, elle apprend par les médias que la jeune femme a été assassinée dans sa voiture. C’est à partir de cet évènement que sa vie bascule dans la culpabilité et la dépression. Alors qu’elle reçoit des coups de fils anonymes et qu’elle se sent observée, Cassandra se demande si l’assassin n'est pas dorénavant pas à sa poursuite. Mais comment vivre avec cette peur et sa culpabilité lorsque même son époux, Matthew et sa meilleure ami, Rachel semblent douter de son équilibre mental.

Il est vrai que j’ai ressenti à la moitié du livre un peu de frustration en me disant que j’avais sûrement découvert le fin mot de l’histoire. Pourtant, l’auteure a le don de vous retourner la situation d’une manière assez spéciale pour que le lecteur en soit tout chamboulé et que ses certitudes ne soient pas ce qu’elles donnaient l’impression d’être. Il faut vraiment attendre la toute dernière page pour que le déroulé de l’intrigue prenne enfin tout son sens.

L’auteure mise beaucoup sur le panel de la psychologie des personnages (la folie, la jalousie, les angoisses, …) et ce n’est pas pour rien que beaucoup la désigne comme l’une des reines du genre «thriller psychologique». Comme dans son premier livre, j’ai été parfois agacée par l’ingénuité de Cassandra, la principale héroïne mais en même temps, j’ai vraiment eu du mal à me décoller de sa lecture une fois commencée.

J’aime l’écriture de B.A. Paris car elle se lit facilement, sans des tournures de phrases à n’en plus finir. Les chapitres sont courts, ce qui fait qu’on poursuit toujours la lecture un peu plus, ne voyant plus le temps passer et nous obligeant peut-être à veiller tard. Ce n’est peut-être pas le meilleur thriller de tous les temps avec l’idée la plus originale qui soit non plus, mais il m’a fait vraiment me déconnecter du quotidien et passer un bon moment d’évasion, pressée que j’étais de tourner les pages. Parfois, on ne demande pas plus à un livre et ce fut mon cas pour celui-ci dans lequel je me suis finalement laissée facilement embarquée sans même m’en rendre compte.

mardi 5 juin 2018

"Le mal en soi" d'Antonio LANZETTA - Thriller


Je tiens à remercier vivement Lecteurs.com  qui m’a sélectionnée pour la lecture du livre « Le mal en soi » d’Antonio Lanzetta, dans le cadre de l’opération « Explorateur du Polar », ainsi que les Editions Bragelonne et Netgalley  qui me l’ont également offert. Ce thriller est vrai page-runner comme je les aime.


> Quatrième de couverture <

Le petit bourg de Castellaccio, dans la région du Cilento, au sud de l’Italie, abrite un très vieux saule. À la fin de l’été 1985, on a retrouvé le corps de la jeune Claudia pendu à ses branches, sa tête décapitée gisant entre les racines. Trente et un an plus tard, pendue au même arbre, torturée de la même façon, la dépouille grouillante de vers d’une autre jeune fille contemple Damiano Valente, le Chacal, un célèbre écrivain de true crime. L’Homme du saule est revenu à Castellaccio.
Hypersensible, méthodique et acharné, le visage rongé de cicatrices et condamné à traîner sa jambe brisée, tenant grâce à la morphine, Valente est hanté par cet été de la peur où lui et ses amis Claudia, Flavio et Stefano ont été fauchés par la haine, la folie et la mort. Quand le commissaire De Vivo l’appelle sur l’enquête, la traque peut commencer.

-  Spécificités -
* Editions : Bragelonne
* Paru le 14/03/2018
* Nombre de pages : 284

Alors que je m’étais inscrite un peu par hasard et sans trop y croire à l’opération « Explorateurs du polar », j’avais également postulé via Netgalley. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir deux mois plus tard, le livre dans ma boîte aux lettres. Vu que je n’avais pas encore eu le temps de le lire en ebook, ça n’a été que pur bonheur de le recevoir en broché.

La quatrième de couverture m’avait directement attirée de par le côté un peu glauque de l’histoire. En plus, malgré de très bons auteurs italiens, la littérature policière italienne n’est que peu représentée dans ma bibliothèque. L’accroche commerciale parlant de l’auteur comme du Stephen King italien a eu aussi le don de m’attirer (même si je n’ai pas vraiment compris le lien).

Tout commence de nos jours par la découverte d’un corps décapité et atrocement mutilé d’une jeune fille pendue à un saule à Castellecio dont la tête repose sur ses racines. Toute cette mise en scène rappelle le meurtre similaire qui avait fait trembler ce petit bourg de l’Italie méridionale et plus particulièrement Damiano Valente, ami proche de la victime et écorché de la vie. Devenu écrivain spécialisé dans le true crime, il s’alliera au commissaire De Vivo afin d’enfin mettre hors d’état de nuire, l’Homme du saule comme la presse l’a surnommé.

Aux premiers abords, l’histoire semble avoir déjà été, à maintes reprises, utilisée dans de nombreux thrillers : un individu ne s’étant jamais remis de la mort d’un proche revient des années plus tard à la chasse du terrible tueur qui a remis le couvert. Pourtant, je n’ai pas ressenti de sentiments de déjà-vu et ne me suis absolument pas ennuyée dans ce livre (assez court ; moins de 300 pages)  d’Antonio Lanzetta.

Ce dernier alterne le récit de nos jours avec ce qui s’est passé durant l’été 1985 (oh, mon année de naissance ;-) et avec une originalité qui mérite d’être mise en évidence, le personnage principal dans un pan de l’histoire ne l’est pas forcément dans l’autre. Chaque individu est utile au déroulé de l’intrigue et y trouve une place particulière. Le personnage principal, Damiano Valente, est loin des archétypes beau-gosses de certains thrillers et il vous faudra attendre un certain nombre de pages pour comprendre le pourquoi du comment.

L’auteur met l’accent sur les personnages et leurs psychologies tout comme sur les environnements dans lesquels ils évoluent. L’atmosphère est lourde et sombre, ce qui plonge le lecteur à vouloir tourner au plus vite les pages pour en découvrir le coupable. Les indices se mettent en place crescendo et l’auteur distille du suspens à chaque page. Petite déconvenue : ma première idée du tueur fut la bonne. Malgré tout et franchement, j’ai été agréablement surprise par le déroulé de ce thriller qui a répondu à mes attentes.

Premier livre traduit en français pour cet auteur, les débuts sont plus que prometteurs selon moi et je lui souhaite bonne route et qu’il nous fasse encore frissonner de sa plume noire et addictive.

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...