dimanche 31 mars 2019

"Horrora borealis" de Nicolas FEUZ - Thriller

Voilà le deuxième livre de la sélection pour le mois de mars dans la catégorie « Polar » (après « Dans les angles morts » d’Elizabeth Brundage dont vous pouvez retrouver ma chronique ici : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/03/dans-les-angles-morts-delizabeth.html) en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions Le Livre de Poche. Il s’agit de « Horrora Borealis » du suisse, Nicolas Feuze.


> Quatrième de couverture <
Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker. La question n'est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non. La bonne question est : qu'est-ce qui s'est passé en Laponie ? Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c'est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?

-  Spécificités - 
* Editions : Le Livre de Poche
* Paru le 22/08/2018
* Nombre de pages : 269


Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture où le journal « L’Express » évoquait l’auteur comme le Maxime Chattam suisse, cela a encore titillé plus ma curiosité nonobstant le résumé de l’histoire. Je ne connaissais Nicolas Feuz que par les couvertures de ses bouquins, n’ayant pas eu l’occasion de les lire. Grâce au « Prix des Lecteurs » dont je fais partie du jury, j’ai eu la chance de le recevoir dans la sélection du mois de mars qui - doucement - se termine déjà et cela a été véritablement une très bonne surprise !

Lors du festival musical Festi’neuch à Neuchâtel, des coups de feu sont tirés faisant plusieurs morts mais surtout une prise d’otage. Preneur d’otage et otage semblent avoir partagé des faits traumatisants mais ils devront retourner dans leurs souvenirs pour comprendre comment les choses ont pu tourner de la sorte. Mais que s’est-il passé en Laponie, pays des rennes, du Père Noël et des aurores boréales ?

Le résumé est assez nébuleux et c’est bien mieux pour le lecteur d’en découvrir toutes les subtilités du récit. Comptant un peu moins de 269 pages, j’ai été littéralement happée par le récit et eu du mal à le lâcher avant de l’avoir terminé. 

Même si l’histoire, et surtout la fin, sont peut-être un peu rocambolesque, j’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a fait à la fois découvrir la Laponie, la Suisse et plus particulièrement la ville de Neuchâtel. Les descriptions sont si réalistes que j’ai parfois eu l’impression de ressentir le froid glacial du cercle polaire alors je cuisais sous le soleil tropical du Cap-Vert. 

J’ai trouvé que le suspens grandissait assez vite au fil des pages grâce notamment à une écriture assez incisive de l’auteur. Je voulais vraiment découvrir ce qu’il avait pu se passer en Laponie et connaître le destin de la famille Walker. Quand je pensais enfin avoir découvert le fin mot de l’histoire, l’auteur m’occasionne un total twist que je n’avais pas vu venir. Franchement, c’est bien tourné et ce, sans que le lecteur ne se doute d’un temps soit peu du final. 

Peut-être parce que c’est invraisemblable mais l’auteur a réussi sa mission de me divertir et de m’avoir fait autant apprécié ce récit malgré le pan assez glauque de l’histoire mais on n’est pas dans un livre des Bisounours non plus. Cela pourra en heurter plus d’un, mais vous savez tout comme moi que les auteurs de thrillers ne font pas dans le monde des licornes courant sur des arcs-en-ciel et mangeant des pâquerettes. 

En fin de compte, j’ai trouvé que la comparaison avec l’auteur Maxime Chattam n’était pas volée. Nicolas Feuz est un auteur que je compte à l’avenir suivre avec beaucoup d’intérêts et j’espère découvrir très vite son nouveau roman « Le miroir des âmes », paru en août 2018, chez Slatkine et cie.

samedi 30 mars 2019

"La folle enquête de Stieg Larsson" de Jan STOCKLASSA - Docu


- Quatrième de couverture - 

Stieg Larsson a consacré une partie de sa vie à tenter de résoudre l’une des plus grandes énigmes politiques de son temps : le meurtre d’Olof Palme, Premier ministre abattu dans les rues de Stockholm en 1986. C’est après avoir fait mille fois fausse route puis approché de très près la vérité qu’il entame l’écriture de la fameuse trilogie. 
Des années après sa mort, le journaliste Jan Stocklassa a eu accès à l’intégralité de ses archives, secrètement entreposées dans un hangar. Il décide alors de prendre le relais : cinq ans de recherches, des milliers d’heures passées à éplucher les dossiers en quête de nouveaux indices, des agents étrangers et des intermédiaires en tout genre conduisent à des révélations qui permettent de relancer les investigations de la police. 
Enquête magistrale et véritable polar, le livre de Jan Stocklassa se dévore comme un roman d’espionnage qui lance le lecteur sur la piste de mouvements d’extrême droite européens, dont la menace grandissante obsédait déjà Stieg Larsson. C’est également un document unique et fascinant sur la vie de l’auteur de Millenium et sur la genèse de cette œuvre connue dans le monde entier.

- Spécificités -
Editions :  Flammarion
Pages :  439
Date de parution :  06/02/2019

Le 28 février 1986, Olof Palme, premier ministre suédois, était assassiné dans les rues de Stockholm, sous les yeux de son épouse, après une soirée passée au cinéma. Dès le lendemain, Stieg Larsson, que nous connaissons tous comme l’auteur de la trilogie Millenium, journaliste d’investigation et fervent opposant à la mouvance d’extrême-droite, se plonge dans une enquête de plusieurs années afin de retrouver l’assassin de cet homme politique. 

Stieg Larsson est décédé avant d’avoir fait la lumière sur ce meurtre et ce, malgré un travail de longue haleine, tout comme avant d’avoir connu le succès retentissant mondial que connaîtront ses livres après leurs publications. En 2008, le journaliste Jan Stocklassa accède aux archives de l’écrivain-journaliste comprenant de très nombreux dossiers, enregistrements et pièces sur les potentiels assassins. La police, la SAEPO (= les Services de la Sûreté de l’Etat suédois), des journalistes ont tenté en vain de retrouver les commanditaires mais aussi les exécutants sans que le véritable assassin n’ait pu être jugé pour cette mort. 

Grande amatrice de la trilogie Millenium, j’avais hâte de me plonger dans cette enquête menée sur le meurtre de Olof Palme, premier ministre suédois à l’époque de ma naissance. Je ne connaissais pas ce pan de l’histoire de la Suède mais ce livre a comblé mes attentes. Alors que tiré de faits réels, ce livre peut se livre comme un thriller policier traditionnel. 

Même si je suis une très grande amatrice de la littérature nordique, j’ai parfois eu du mal à me retrouver dans tous les personnages (journalistes, membres de la police, politiques,…). Ne connaissant pas du tout le contexte de cet événement tragique, cela a été une totale découverte mais ce fut parfois ardu de s’y retrouver ! Je suis satisfaite d’avoir persévérer car c’est le genre de lecture très enrichissante : pouvoir se plonger dans un polar mais tiré de faits réels.

Un bon conseil avant de vous plonger dans la lecture de ce bouquin : n’hésitez pas à mettre un marque-page à la page 431 car l’auteur a eu l’idée ingénieuse d’établir une liste des principaux protagonistes qui apparaissent au fil du récit. Je ne m’en suis rendue que bien trop tard après avoir fait mon propre aide-mémoire….

Bien entendu, c’est ce qui en fait sa force, c’est de se dire qu’on est en pleine réalité et non, dans l’imagination d’un talentueux écrivain. Il faut aussi saluer le travail titanesque, débuté par Stieg Larsson ensuite, poursuivi par son homologue et auteur de ce livre, Jan Stocklassa. Un jour peut-être, tout ce travail se verra récompenser par le jugement des coupables d’un des mystères non résolus encore aujourd’hui.


Un tout grand merci à BePolar.fr et aux éditions Flammarion pour l’envoi de ce livre.

mercredi 27 mars 2019

"Dans les angles morts" d'Elizabeth BRUNDAGE - Thriller

Ce livre fait partie de la sélection pour le mois de mars en lice au Prix des Lecteurs des éditions Le Livre de Poche dans la catégorie « Polar ». Il concourt ce mois-ci avec « Horrora Borealis » de Nicolas Feuz, que je vais très bientôt découvrir.


- Quatrième de couverture - 

En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre. Depuis combien de temps ? 
Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d'un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière. George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. 
Mais Dans les angles morts est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue. 
Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière.

- Spécificités -
Ici, aux éditions Le Livre de Poche
Pages : 634 
Date de parution :  02/01/2019


Habituellement, je ne prends que peu de temps avant de me lancer dans la rédaction de mes chroniques et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, j’ai toujours une certaine excitation de mettre par écrit mon ressenti de ma lecture. Mais ensuite, aussi, afin que l’histoire et tout ce qui l’entoure me soient encore bien en mémoire. Malgré tout, je laisse décanter ma lecture, mais durant une période estimée en heures.

Pour ce bouquin « Dans les angles morts », c’est tout à fait différent. Cela va faire près d’une semaine que je l’ai terminé et j’ai l’impression que je suis vidée. Pendant plusieurs jours, j’ai eu l’impression de souffrir de la pire maladie que les écrivains peuvent endurer : celle de la page blanche. J’ai dû mûrement réfléchir à ce que ma lecture m’avait laissée comme sentiments une fois la dernière page tournée et à vrai dire, c’est difficile d’y mettre des mots.

Si je devais employer une expression bien de chez moi (de mon petit et plat pays qu’est la Belgique), je devrais dire que j’ai le derrière entre deux chaises. Je ne peux pas dire que je n’ai pas pas aimé cette lecture et en même temps, j’ai parfois dû me faire violence pour continuer à tourner les pages. Autant certains passages m’ont beaucoup plu, mélangeant fantastique, ambiance angoissante et lourde, autant parfois je me suis vraiment demandée pourquoi l’auteure, Elizabeth Brundage, avait voulu noircir autant de pages avec des paragraphes que certains considéreraient comme soporifiques. Les jours passant, je n’arrive toujours pas à faire la lumière dans mes sentiments : soit je suis face à une oeuvre devant être considérée comme un grand roman américain, soit l’histoire aurait très bien pu s’écrire en moins de 200 pages alors que le livre en compte près de 634 ! 

Déjà la lecture en elle-même m’a donné du fil à retordre car habituellement, je dévore au minimum deux livres par semaine. Ici, je suis restée calée près de 6 jours. C'est vrai que le Salon du livre de Paris m’a exceptionnellement fatiguée par cette escapade au Disneyland du livre pour tout bibliophile qui se respecte. Et donc les chapitres sont parfois longuets, les pages ne se tournent pas comme dans un suspens page-runner....

Un autre élément qui m’a, mais alors complètement, déboussolée est l’absence de ponctuation pour mettre en évidence les dialogues entre les personnages. Ils se confondent donc avec la mise en place des descriptifs et des décors. C’est la première fois que je m’aventurais dans un livre où l’auteure avait pris cette liberté dans  l'écriture. C’est assez désarçonnant car c’est seulement après avoir lu lesdites phrases qu’on se rend compte que ce sont des protagonistes qui interviennent dans la trame. Nonobstant cela, j’ai trouvé la plume d’Elizabeth Brundage très aérienne malgré une utilisation très conséquente des détails et des ambiances.

A certains moments de l’histoire, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un livre de Jonathan Franzen (auteur adoré au plus haut point pour son livre « Freedom », pour la chaleur de sa plume absolument poétique et non linéaire) . Alors qu’ici, on devrait se trouver en plein polar suite à la mort sanglante de Catherine Clare dans la maison des Hale, rachetée avec son époux Georges, professeur d’université, on se retrouve dans une grande saga familiale s’étendant sur plusieurs années. Parcourant l’histoire de ce couple et de leur fille mais aussi celle des anciens propriétaires, l’auteure déroule son récit en revenant aux origines qui ont mené à cet assassinat.

L’auteure sait distiller de menus détails qui ne trouveront leur importance qu’au dernier moment de son spectacle qu’est son livre, juste un peu avant le coucher de rideau final. L'autre don possédé par Elizabeth Brundage est celui de créer et perpétuer une atmosphère tout à fait singulière. De plus, la maison des Hale qui sera ensuite celle des Clare occupe une place très importante, s’attribuant de la sorte un rôle de protagoniste à part entière. Les fantômes des lieux risquent de vous étreindre comme si vous vous retrouviez vous-même dans ces lieux. 

Comme je n’ai pas encore lu le second de la sélection du mois de mars, je ne me prononcerai pas plus sur ce livre et comparerai les deux avant de voter. Mais en tout cas, « Dans les angles morts » n’est pas un livre dont on ressort indemne à la suite de sa lecture.

vendredi 15 mars 2019

"Haut le choeur" de Gaëlle PERRIN-GUILLET - Thriller

Face-à-face tendu entre une journaliste (Alix Flament) et une tueuse en série (Eloane Frezet), cette partition à quatre mains vous tiendra en haleine, le suspens grandissant crescendo au fil des pages.


- Quatrième de couverture - 

« Quand je sortirai, tu seras la première prévenue… Je saurai te retrouver. »
Depuis qu'Éloane Frezet, la tueuse en série la plus abjecte de ces dernières années, a prononcé ces mots, Alix Flament vit dans l'angoisse que la criminelle sanguinaire s'évade de prison...
Alors, quand la journaliste reçoit un coup de téléphone d'Éloane en pleine nuit, elle comprend que la meurtrière va honorer sa promesse...
Une promesse de sang...
- Spécificités -
Edition :  Taurnada Editions
Pages : 241 
Date de première parution :  28/09/2013 - réédition : 14/03/2019


Thriller paru dès 2013, il était devenu quasi introuvable sur le marché du livre. Mais c’était sans compter sur la bonne idée que la maison d’édition Taurnada a eu en le réimprimant pour une nouvelle parution durant ce mois de mars 2019. 

Alix Flament est une journaliste reconvertie dans les affaires politiques après la parution de son livre qui a connu un énorme succès. Ce livre reprenait les entretiens échangés avec la tueuse en série, Eloane Frezet, après l'arrestation de celle-ci pour de multiples assassinats. Alors qu’Eloane devait couler des jours paisibles en prison, elle s’évade et décide de reprendre du service et de contacter sa confidente. Alix Flament comprend alors que la meurtrière n’est pas en quête de rédemption mais qu’elle compte bien poursuivre sa funeste mission entreprise avant son incarcération.

Lorsque les éditions Taurnada (que je remercie pour leur confiance et en particulier, Joël) m’ont contactée pour lire ce bouquin, j’ai alors foncé. Le titre, la quatrième de couverture, la couverture aussi m’ont directement intriguée. J’ai véritablement bien fait car j’ai beaucoup aimé cette chasse à l’homme, bien entendu menée par les services policiers mais aussi par une journaliste, en la personne d’Alix Flament : originalité entreprise par l’auteure.

Durant ma lecture, j’ai eu plusieurs fois l’impression de me retrouver dans un roman de grands maîtres du thriller, tels que, notamment, Franck Thilliez. C’est donc un très bon choix que la maison d’édition, Taurnada, a eu en donnant une seconde vie à ce livre, afin que les lecteurs qui ne le connaissaient pas (comme moi) puissent à l’avenir faire la connaissance de Gaëlle Perrin-Guillet.

Si vous souhaitez connaître la signification de ce titre (« Haut le choeur »), vous ne le saurez que lors des dernières pages de l’histoire. C’est un élément que j’aime particulièrement dans mes lectures, celui d’en découvrir toute la signification et le sens que l’auteur a voulu donner à son livre qu’à la toute fin de son oeuvre. 

L’intrigue est bien ficelée et les motivations de la meurtrière ne peuvent être découvertes aux premiers coups d’oeil. Le style d’écriture est direct, sans fioriture ou longueur inutile. Rien de mieux donc pour que l’histoire soit palpitante et que cela en devienne un vrai page-runner.

dimanche 10 mars 2019

"D'une mort lente" d'Emelie SCHEPP - Thriller


> Quatrième de couverture <
Plusieurs personnes sont retrouvées mortes à leur domicile, leurs corps comme des poupées incomplètes, mutilés avec une précision chirurgicale. Il n’y a aucun lien apparent entre les victimes.Des nuits blanches attendent la police de Norrköping et la procureure Jana Berzelius…Mais cette dernière a d’autres cauchemars que le tueur au scalpel. Un homme qui la connaît depuis l’enfance. Un homme qui pourrait révéler à tous que Jana a été élevée et entraînée pour tuer. Cet homme est sa véritable menace. Et il vient juste de s’échapper.
-  Spécificités - 
* Editions: Harper Collins
* Paru le 06/03/2019
* Nombre de pages : 440

Dernier tome d’un marathon engagé par la lecture « Marquée à vie » (ma chronique rapide : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/03/marquee-vie-demelie-schepp-thriller.html) suivie de « Sommeil blanc » (ma chronique rapide : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/03/chronique-rapide-sommeil-blanc-demelie.html), je me suis régalée de cette série écrite par la suédoise, Emelie Schepp. 

Avant de me lancer dans cette série, je n’avais qu’entre-aperçu les couvertures de cette trilogie. Sur les bons conseils d’une amie lectrice, elle m’a encouragée à ne pas commencer par le dernier tome que j’avais eu la chance de recevoir via bepolar.fr et les éditions Harper Collins, mais de commencer par la source. Le point commun de cette série reste bien entendu l’héroïne, Jana Berzelius qui est procureur à Norrköping, en Suède.

Dans cette troisième histoire, la section criminelle enquête sur des meurtres particulièrement sanglants qui hantent la ville. A côté de cela, Jana Berzelius doit se battre contre les fantômes de son passé et tenter le tout pour le tout afin que ses terribles secrets ne soient pas dévoilés à la face du monde.

Comme je l’ai dit dans ma précédente chronique de « Sommeil blanc », les livres peuvent être lus, indépendamment du fait d’avoir lu les autres. Néanmoins, je vous conseille vraiment de suivre l’ordre chronologique. Pourquoi me direz-vous? Tout simplement car j’ai trouvé que l’auteure a vraiment fait évolué son personnage principal en la personne du procureur, Jana Berzelius. A chaque histoire, on en découvre plus sur son enfance et sur ce qui fait d’elle à la fois ses forces mais aussi ses faiblesses. 

Au fil des pages, chacun des protagonistes est finement construit et ils évoluent tous aussi dans leur quotidien professionnel que dans leur histoire personnelle. Comme tout bon thriller et polar venant du nord, l’auteure a su distiller une atmosphère froide (comme le bon vieux climat de Suède) et très particulière à cette région du monde. Le suspens monte crescendo et Emelie Schepp a le don pour faire monter la pression à la fin de chacun des chapitres, faisant que vous ne pouvez que vous précipiter à la lecture des pages suivantes. C’est réellement le genre de livre qui vous donne envie de tout abandonner pour pouvoir vous consacrer à leur lecture. 

Pour ce troisième volet, impossible de découvrir le fin mot de l’histoire avant seulement les dernières pages. Alors que j’étais pourtant sûre de moi et de mes capacités de fin limier, j’étais à des années lumières de l’identité du coupable. Comme vous avez pu le constater par mes deux précédentes chroniques rapides mais aussi par cette dernière, je suis vraiment tombée sous le charme de cette auteure. En moins d’une semaine, j’ai littéralement adoré et dévoré ses trois polars nordiques, écrits d’une main de maître par une auteure que je ne manquerai pas de suivre à l’avenir.

Un tout grand merci à BePolar.fr et aux éditions Harper Collins France pour leur confiance. Ce fut une très bonne découverte pour moi, grande amatrice de littérature noire scandinave. Si, comme moi, vous êtes fan de Camilla Läckberg, Stieg Larrson, Mons Kallentoft, … je ne dirais plus qu’un mot : Foncez!

Chronique rapide : "Sommeil blanc" d'Emelie SCHEPP - Thriller


> Quatrième de couverture <
Jana Berzelius enquête sur le décès par overdose d'une jeune thaïlandaise utilisée dans un trafic de drogue. Tout porte à croire que Danilo, un ennemi de Jana qui sait trop de choses sur son passé, est concerné par l'affaire.

Une deuxième enquête de Jana Berzélius.
Quand une jeune Thaïlandaise utilisée pour faire passer de la drogue est retrouvée morte des suites d’une overdose, tous les indices tendent à prouver qu’un certain « Danilo » est lié à l’affaire. Un ennemi personnel que Jana Berzelius a bien l’intention de faire disparaitre. Ancien frère d’armes, il en sait trop sur son enfance sordide. En parallèle, l’équipe de Jana se concentre sur la recherche d’un magnat de la drogue qu'on dit d’une intelligence hors du commun. Tout en brûlant de connaitre son identité, Berzelius doit aussi veiller à ce que Danilo ne dévoile pas... la sienne. 

-  Spécificités - 
* Editions: Harper Collins
* Paru le 10/01/2018
* Nombre de pages : 301

Deuxième de la série des aventures de Jana Berzelius, on plonge ici dans le trafic de drogues et plus particulièrement, le transport de drogues par des mules. 

Pim est une jeune thaïlandaise qui, pour subvenir aux besoins de sa famille et plus particulièrement de sa petite soeur, succombe à la tentation de l’argent « facile » en transportant des boulettes de drogues dans son estomac. Quand sa compagne de voyage décède d’une overdose dans le train entre le Danemark et la Suède, l’enquête revient à la section criminelle de Norrköping.

On retrouve les mêmes enquêteurs qui entourent la procureure, Jana Berzelius. Cette dernière est toujours en quête de son identité réelle après de longues années entourée de secrets et de non-dits familiaux.

Encore une fois, j’ai dévoré cette histoire venant du nord. Le talent des auteurs nordiques n’est plus à démontrer et Emelie Schepp fait indubitablement partie des maîtres du thriller scandinave. C’est terriblement addictif et bien monté. 

Même si je pense que chaque livre peut être lu indépendamment les uns des autres, il y a vraiment des éléments qui se prolongent au fil des récit et je trouverais dommage de ne pas commencer par le premier, « Marquée à vie ». Maintenant, je me plonge sans tarder dans le troisième tome (« D’une mort lente »). See you soon pour le troisième épisode ou comme on dirait là-bas : vi ses snart :)

mercredi 6 mars 2019

Chronique rapide : "Marquée à vie" d'Emelie SCHEPP - Thriller


> Quatrième de couverture <
Nörrkoping, l’hiver.
La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique.
Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables...

-  Spécificités - 
* Editions: Harper Collins
* Paru le 11/01/2017
* Nombre de pages : 378

Ayant reçu « D’une mort lente » d’Emelie Schepp, grâce à BePolar.fr et à la maison d’édition, Harper Collins, j’allais m’y plonger quand je fus soudainement freinée dans ma course par une amie qui me dit : « As-tu déjà lu les deux premiers tomes de la série? ». Je lui répondis un unique  et bête: « Euh…? ». Elle revint à la charge : « Malheureuse! C’est quasi une trilogie! Tu ne peux pas commencer par le troisième volet quand même! ». C’est ainsi que je me suis lancée dans la série Jana Berzelius grâce aux bons conseils avisés de cette bonne amie (merci à elle, qui se reconnaîtra;)!

Et en effet, je suis vraiment satisfaite d’avoir débuter par les prémisses de l’histoire de cette procureure car ce premier livre d’Emelie Schepp traite en grande partie de l’histoire personnelle de Jana et je présume que l’auteure a voulu y définir les bases de son héroïne principale avant de l’approfondir dans les suivants.

Beaucoup de noms et prénoms à rallonge et bien entendu à consonance nordique n’auront pas eu raison de moi car j’ai voulu persévérer tant cette histoire m’a plue. Le meurtre d’un haut responsable de l’Immigration n’est qu’un iota de l’histoire globale. Les éléments du puzzle ne se mettront en place qu’avec parcimonie faisant que le lecteur se retrouve happé par le récit et ne souhaite pas arrêter là. 

Ça aurait été vraiment dommage de ne pas commencer à la source du personnage et de gâcher un aussi bon livre en occultant les précédents. Je me lance directement dans la lecture des deux suivants et vous dirai si la lecture dans l’ordre est utile ou pas. Pour ma part, le premier tome est de très bonnes augures puisque j’ai vraiment hâte de retourner en Suède dans cet atmosphère si particulière qu’Emelie Schepp a su distiller par une écriture maniant très bien le suspens.

lundi 4 mars 2019

"Un jour comme les autres" de Paul COLIZE - Roman noir


> Quatrième de couverture <
Emily vit seule en Italie où elle passe ses journées à trouver le mot juste - elle est traductrice littéraire de métier - et à faire parler les chiffres qu'elle affectionne. Mais surtout, elle passe ses journées à attendre. 

614 jours qu'elle attend. Presque deux années à se repasser en boucle la dernière journée d'Éric. En apparence un jour comme les autres. À essayer de comprendre. À ne pas pouvoir faire son deuil. 

Alain est reporter d'investigation au Soir, en Belgique. Il passe ses journées à enquêter, creuser, recouper les informations. Éric, il l'a connu. Suffisamment pour s'intéresser à sa disparition. Et encore plus quand il réapparaît...

-  Spécificités - 
* Editions: Editions Hervé Chopin
* Paru le 14/02/2019 (en Belgique) - 07/03/2019 (en France)
* Nombre de pages : 446

Dès les premières pages de ce roman noir, on peut vite se rendre compte de la plume maîtrisée de Paul Colize. Bien entendu, ce n’est pas son premier écrit mais on ressent quelque chose de plus fort encore. Autant certains auteurs, hommes ou même femmes, ont une écriture très brute, autant d’autres disposent d’un style d’écriture poétique, léger, aérien. Paul Colize fait indubitablement partie de la seconde catégorie. 

C’est l’histoire d’une disparition, celle d’Eric Deguide, qui un matin, part de chez lui et dont on perd sa trace. C’est l’histoire d’Emily, sa compagne qui - malgré les 614 jours de cette disparition - ne peut oublier les moments passés ensemble et mène un combat pour rétablir la vérité. Mais c’est aussi l’histoire d’Alain Lallemand et de son collègue Fred Peeters, deux journalistes en quête de révélation de secrets bien gardés.

Sorte de référence aux journalistes et aux lanceurs d’alertes, le thème de la disparition d’Eric n’est qu’une infime partie de l’histoire, un point de départ pour ce livre. Même si le nombre de protagonistes dans l’histoire est assez conséquent, l’auteur a su définir tellement bien chacun avec son caractère, qu’ils se fondent finement dans la trame et occupent une place indissociable qui leur est propre. L’auteur prend le temps de modeler chacun de ses personnages tant par leurs forces que par leurs faiblesses. 

De part le fait de venir du plat pays comme moi, Paul Colize n’hésite pas à faire de Bruxelles un décor où le lecteur peut se remémorer ses visites dans des lieux touristiques et d’autres plus singuliers. J’ai aimé trouver dans ces pages des références à ce pays qui m’est cher et que j’oublie souvent dans le cadre de mes lectures puisque mes choix se porteront plus aisément vers la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, les Pays Nordiques ou autres. Pourquoi aller à des milliers de kilomètres pour trouver un roman noir alors que nous avons des auteurs également dotés de beaucoup d’ingéniosité et de dextérité.

Je pourrais essayer de vous trouver des points négatifs à ce livre mais j’ai beau chercher, à vrai dire, je n’en trouve pas. Les passages s’enchaînent à la fois drôles mais aussi parfois émouvants. J’ai trouvé ce livre vraiment très addictif.

J’ai eu la chance de rencontrer Paul Colize à la Foire du Livre de Bruxelles il y a moins d’un mois et c’est une personne très calme et posée que j’ai eu en face de moi. Malgré les prix et les succès littéraires, il est resté un homme très humble et disponible pour ses lecteurs, prenant le temps pour la conversation en plus de la dédicace. 

Mille mercis à Agnès Chalnot qui m’a permis de découvrir cet auteur belge, Paul Colize. Quand elle m’a proposé la lecture de ce livre, je vous avoue que, malgré le fait que l’auteur et moi partageons la même nationalité, je n’avais encore jamais lu sa plume. Je connaissais de vue plusieurs couvertures de ses livres mais mes connaissances s’arrêtaient là. Bien entendu, cette proposition a attisé ma curiosité et j’ai donc parcouru le Net à la recherche d’informations sur cet écrivain belge. En plus d’avoir reçu plusieurs prix littéraires, ses livres étaient assortis de très nombreuses chroniques élogieuses par ses lecteurs. Il me tardait donc de combler mes lacunes en littérature belge et c’est donc chose faite et très bien faite!

C’est le genre de livre qui, même une fois terminé la dernière page, vous reste dans l’esprit et occupe vos pensées. À peine posé, un sentiment mélancolique m’a étreint car la barre a été posée très haut. Je m’en veux d’être passée aussi longtemps à côté d’un écrivain aussi talentueux. Je ne peux que vous le conseiller vivement. Si pour ce début d’année, il ne fallait retenir qu’un seul livre, ça serait sans conteste celui-ci!



CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...