dimanche 30 décembre 2018

"Disparue" de Darcey BELL - Thriller


Ayant plusieurs fois vu passé la bande-annonce du film « L’ombre d’Emily » avec Blake Lively et Anna Kendrick, je me devais d’en lire d’abord le livre dont est tirée l’histoire. Et franchement, ce fut une très bonne découverte car j’ai été vite transportée. C’est vrai que parfois je ne demande pas grand-chose à un livre, de m’évader tout du moins. Et là, mission réussie par ce livre lors de mes vacances de Noël .


<Quatrième de couverture>

Elle est votre meilleure amie. 
Elle connaît tous vos secrets. 
Et c'est ce qui la rend si dangereuse. 
Tout oppose en apparence Stephanie, une jeune veuve sans emploi qui partage son temps entre son fils Miles et la rédaction de son " blog de maman ", et Emily, une femme d'affaires sophistiquée et mariée. Elles s'entendent pourtant à merveille et ont noué, dans leur petite ville du Connecticut, une amitié aussi forte que celle qui lie leurs deux garçons de cinq ans. 

Et lorsqu'Emily lui demande de récupérer son fils Nicky à la sortie de l'école, Stephanie accepte tout naturellement. Mais les jours passent et Emily ne revient pas. Insidieusement, Stephanie prend alors sa place auprès de Sean, le mari d'Emily. Car on peut toujours compter sur elle pour s'occuper d'autrui. De façon peut-être un peu trouble, ambiguë et excessive parfois. C'est aussi ce que semble penser l'ombre qui, cachée, épie Stephanie et Sean, bien décidée à ce que
chacun finisse par payer pour ses crimes.

- Spécificités -
Editions : Hugo et Compagnie
Pages: 270
Date de parution: 06/04/2017

Thriller psychologique, l’auteure a su mettre une bonne dose de suspens tout au long du récit. J’ai particulièrement apprécié son style d’écriture et la façon dont l’histoire y est présentée.

Stephanie est une veuve qui élève son fils de 5 ans dans une petite bourgade bourgeoise et alimente son blog de conseil sur la vie de mère pour passer son temps. En allant rechercher son fils à l’école maternelle, elle y fait la connaissance d’Emily, une working-girl stylée, mère de Nicky et épouse comblée de Sean. Une amitié naît entre les deux femmes jusqu’à la disparition inexpliquée d’Emily. Qu’a-t-il pu lui arriver ? Est-elle partie volontairement ? A-t-elle été tuée ?

Chaque chapitre est abordé par un des personnages de l’histoire. Du côté de Stéphanie, on se trouve face à deux versions : la version édulcorée des faits qu’elle publie sur son blog et de l’autre côté, ses pensées plus sombres. Ce n’est pas forcément le meilleur livre que j’ai lu, mais il m’a bien divertie. On se retrouve assez facilement dans cette amitié entre deux femmes que tout oppose et dont l’une disparaît mystérieusement. C’est parfois un peu tiré par les cheveux (voire invraisemblable) avec des éléments qui tombent à pique dans le récit mais je n’en demandais pas plus à ce livre.

La lecture du livre fait qu’on se rend vite compte qu’une adaptation cinématographique en serait l'aboutissement. Maintenant, ça sera l’occasion de  découvrir le film qui, lors de sa sortie fin septembre de cette année, a quand même rencontré de bonnes critiques.  


"La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël DICKER - Roman


Succès médiatique depuis sa sortie en 2012, l’adaptation en série télé n’a fait que raviver la flamme de ce livre et lui offrir une seconde jeunesse. Il m’attendait depuis quasi sa sortie mais je n’avais jamais pris le temps de m’y plonger, le gardant précieusement. Préférant lire les livres avant de les voir en série télé ou en film, je m’y suis attelée le mois passé. Voilà enfin ma chronique sur ce phénomène littéraire.


<Quatrième de couverture>

À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

- Spécificités -
Editions : Editions de Fallois
Pages: 672
Date de parution: 19/09/2012

Il faut le dire d'entrée de jeu, c'est un pavé et cela pourrait en rebuter plus d'un. Pour ma part, c'est l'effet inverse qui se produit alors. Plus il y a de pages, mieux c'est. Ici, c'est en plus très condensé.

Je me suis directement passionnée pour ce jeune écrivain, Marcus Goldman qui - après un premier très gros succès littéraire - se retrouve frapper de la pire maladie pour un écrivain : le syndrome de la page blanche. Alors que son éditeur le presse en vain de lui fournir un nouveau manuscrit, il renoue peu à peu avec son professeur d'université : Harry Quebert. Alors que des jardiniers devaient planter un parterre d'hortensias dans le jardin de ce dernier, ils y découvrent un squelette qui s'avère être celui de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans disparue en 1975. Commence alors pour Marcus la recherche de la vérité afin de faire innocenter son mentor.

Au départ, j'avais regardé les deux premiers épisodes de la série sans avoir eu le temps de lire le livre le repoussant sans cesse. Mais plusieurs personnes m'ont directement avertie que le livre était beaucoup plus fourni (comme c'est très souvent le cas avec les adaptations cinématographiques ou télévisuelles). Il est souvent difficile pour les réalisateurs de tout mettre en moins de x heures, de très longues pages écrites. Je me suis alors enfermée dans ma bulle pour lire le livre avant la diffusion des épisodes suivants. Maintenant, a posteriori, je pense que j'ai vraiment bien fait car, même si j'ai beaucoup apprécié la série, le livre donnait beaucoup plus de détails quant aux personnages et à la relation unissant Harry Quebert à Nola.

Je tire mon chapeau à l'auteur, Joël Dicker, pour l'écriture de ce livre qui m'a vraiment transportée dans le travail de Marcus. J'ai parfois lu des critiques quant à la naïveté des dialogues entre Harry et Nolla mais selon moi, cela pourrait venir du fait qu'il faut se replonger à l'époque de leur relation, c'est-à-dire en 1975. De plus, il est toujours possible de les excuser par le fait qu'il s'agit quand même que d'un second roman d'un très jeune auteur. Quand je vois la qualité de ce livre pour le jeune âge qu'avait alors l'auteur, c'est quand même un terriblement bon second ouvrage ! Je ne pense pas que beaucoup d'auteurs peuvent se targuer d'avoir commencer avec de si bonnes premières œuvres.

Souvenir d'une journée à Amsterdam
Pour finir, je dirai que j'ai trouvé l'adaptation en série assez fidèle à l'original et aussi captivante. Grande fan de Patrick Dempsey, notamment depuis ma rencontre avec l'acteur à Amsterdam où j'ai passé une journée en sa compagnie et avec Michelle Monaghan à l'occasion de la sortie de son film "Le témoin amoureux", j'ai apprécié le choix de cet acteur mais également l'interprétation du rôle de Marcus Goldman par Ben Schnetzer. Etant à l'étranger lors de la diffusion des derniers épisodes et du final, il me tarde de voir si le suspens grandissant crescendo que l'auteur y a mis est aussi marquant à l'écran. Je pense aussi que je n'attendrai plus autant de temps pour me replonger dans un des livres de Joël Dicker, tant je suis tombée sous le charme de son style d'écriture et de son univers.

mercredi 19 décembre 2018

"Grand froid" de Cyril CARRERE - Thriller

Un tout grand merci à l’auteur, Cyril Carrere pour sa confiance, qu’il m’a accordée une seconde fois avec son nouveau livre, "Grand froid". C’est toujours un réel plaisir de lire sa plume. En voilà un grand auteur en devenir qu’il faudra suivre avec beaucoup d’intérêts.


<Quatrième de couverture>

Le jour où sa mère est retrouvée morte, la vie de Lucas bascule. 
Délaissé par la police qui conclut à un suicide, ses doutes l’incitent à surmonter sa douleur pour mener sa propre enquête. La lettre anonyme qu’il reçoit confirme ses soupçons : quelque chose ne tourne pas rond. Et lorsqu’un mystérieux individu s’attaque à ses proches, il n’a plus qu’une solution : lui échapper et tout faire pour établir la vérité…

GRAND FROID a été finaliste du concours thriller VSD-Michel BUSSI 2018. Il s'est classé premier au terme du vote de la communauté de lecteurs.

- Spécificités -
Editions : Editions Nouvelle Bibliothèque
Pages: 440
Date de parution: 23/11/2018

C'est déjà le deuxième livre que je lis de Cyril Carrere car j'avais eu la chance de découvrir "Le glas de l'innocence" peu de temps après sa parution et je l'avais déjà beaucoup apprécié. Voici le lien de ma chronique pour ceux qui ne l'auraient pas lue : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/10/le-glas-de-linnocence-de-cyril-carrere.html

Quand Lucas apprend la mort de sa mère, célèbre avocate, il ne peut adhérer à la thèse officielle d'un banal suicide. "Abandonné" par tous, il prend conscience qu'il ne pourra compter que sur lui-même et fera tomber les certitudes qui ont émaillé le cours de sa vie. Je n'en fais qu'un très bref résumé car je vous conseille de découvrir cette histoire par vous-mêmes.  

Pour ce second opus, pour commencer, j'ai déjà beaucoup apprécié son "design" : une couverture dotée d'un dessin mystérieux qui donne envie d'ouvrir le livre pour en découvrir l'histoire, un toucher granelé très pro qui change des couvertures classiques si lisses. Moi qui suis très tactile, j'y accorde beaucoup d'importance surtout que - même si je lis souvent des ebooks sur ma liseuse - je garde une certaine préférence pour les bons vieux livres papiers. Voilà donc de très bons points avant d'en commencer la lecture.

La suite suivra le même chemin tout aussi positif : un suspens qui grandit au fil des pages, des chapitres courts laissant planer le mystère et obligeant alors les lecteurs ne voulant pas rester sur leur faim à continuer leur lecture malgré parfois l'heure tardive, une histoire très bien ficelée et vraiment travaillée, une fin dont même Madame Soleil n'aurait pas pu prédire dans sa boule,...

J'adore le style d'écriture de cet auteur car il permet une lecture rapide sans devoir relire les phrases mille et une fois pour en comprendre le sens. Alors qu'au départ, on commence la lecture d'un thriller somme toute traditionnel, Cyril Carrere vous en retourne le genre. Mais je n'en dirai pas plus car c'est une surprise que j'ai particulièrement appréciée à sa lecture. 

A aucun moment, je n'avais pensé que l'auteur allait ainsi tourner son récit. C'est à des éléments du genre qu'on se rend compte de tout le talent dont fait preuve l'auteur qui, je pense, a encore de belles histoires à nous conter. Je comprends mieux pourquoi "Grand froid" a terminé premier auprès de la communauté des lecteurs pour le prix VSD-Michel Bussi 2018. A vite l'écriture de son prochain livre car j'avoue: je ne suis pas dotée de beaucoup de patience ;) Cyril, s'il te plaît, fonce écrire ton troisième livre! :)

lundi 10 décembre 2018

"Le roseau penchant" de Nadalette LA FONTA SIX - Témoignage


Je remercie l’auteure, Nadalette La Fonta Six pour m’avoir accordé sa confiance en me confiant la lecture de son livre. C’est un témoignage percutant, incisif mais tellement émouvant.


<Quatrième de couverture>

Elle avait tout pour être heureuse : un mari aimant, trois filles bien charmantes et un travail captivant. Si seulement tout s'était passé comme prévu. . . Une banale scoliose, une opération classique « a priori ». Sauf que la moelle épinière a été touchée - aléa médical ou faute à pas de chance - elle se réveille paraplégique. Dès lors, la vie ne sera plus jamais comme avant. Elle découvre le handicap, le corps emprisonné, le statut de patient, le quotidien à l'hôpital. Infantilisation et rééducation. Avec une vie de famille brutalisée et l'incertitude pour seul horizon, comment retrouver une identité quand tout nous échappe ? Comment faire face à la peur, calmer son chagrin, dire sa peine, sa colère ? Et reprendre la vie en main. Avec une écriture singulière, tantôt poétique, tantôt âpre, toujours portée par une langue réjouissante et sans jamais rien perdre de son humour, Nadalette La Fonta Six dépeint un univers de souffrances et de désespoir, parfois éclaboussé de joie. Car ce récit, c'est celui d'un combat mais aussi d'une renaissance.

- Spécificités -
Editions : Fauves Editions
Pages: 184
Date de parution: 09/11/2017

Depuis cette rentrée, j’ai décidé de mettre un peu de mon temps de lecture de côté pour le consacrer à des auteurs « indépendants », moins connus pas forcément assistés de toute une armada de publicitaires fournis par leurs maisons d’éditions. Le milieu de la littérature est tellement immense que je pense qu’il n’est pas toujours facile pour des auteurs moins « bankables » de se faire une place sur ce marché.

Parfois un auteur vous démarche, je sais que c’est un procédé qui n’est pas forcément très apprécié par tous les blogueurs qui trouvent cela trop intrusif mais pour ma part, cela ne me dérange pas, bien du contraire. Je trouve cela un peu valorisant que des auteurs eux-mêmes s’intéressent à mon « travail » de blogueuse et m’accordent un peu de leur confiance en me confiant la lecture de leurs écrits. Bien entendu, je me rends compte que c’est de la publicité « gratuite » pour eux mais tous n’ont pas la chance de bénéficier de gros renforts de publicité dans les magazines, sur le net ou dans les espaces publiques.

Si cela est fait avec autant de gentillesse que par Nadalette, l’auteure du livre que je vais vous présenter ici, je signe des deux mains. C’est donc avec une certaine fierté que j’ai accepté la demande de Nadalette car j’ai été directement touchée par la quatrième de couverture de son roman autobiographique.

Depuis toute petite, Nadalette souffrait d’une très forte scoliose. Quand son corps a doucement commencé à lâcher et a tiré la sonnette d’alarme, une opération chirurgicale a été envisagée. Alors que les médecins lui ont présenté cette dernière comme une opération simple, de routine, Nadalette a décidé d'y recourir. Pourtant, à son réveil, tout ne s’était pas passé comme prévu. Erreur médicale ou faute à pas de chance, le résultat est le même mais dramatique : Nadalette ne perçoit plus rien sous la taille, la moelle épinière a été touchée. Un long combat commence alors : celui de vivre paraplégique dans un quotidien qu’elle vivait jusqu'alors à 100 à l’heure.

Le style d’écriture de Nadalette est brutal par l’utilisation de phrases courtes mais percutantes. Jamais elle ne demande à la plaindre et on se rend compte qu’elle a vécu cette épreuve avec beaucoup de dignité même si parfois, il était plus facile de baisser les bras. Alors que tout se passait pour le mieux pour elle dans un métier qu’elle aimait exercer, dans une vie de famille entourée d’un mari attentionné et de trois filles qui débutaient leurs vie d’adultes, le destin en a décidé peut-être autrement mais c’était sans compter l’obstination de Nadalette.

Je tiens à saluer son courage et sa force de caractère. Même si son intention n’est pas de plonger le lecteur à sa place, il est difficile de ne pas s’y mettre et de se questionner en son for intérieur quant à quels seraient nos choix.

Ayant été très malade moi-même en 2014 et hospitalisée plusieurs fois, je connais ô combien l’importance des membres du corps médical dans le processus de guérison. Leurs mises en avant et les remerciements présentés par l’auteure m’ont donc beaucoup touchée. Ce livre rend d’ailleurs un très bel hommage à ces gens de l’ombre (aide-soignants, infirmiers, médecins, ...).

jeudi 6 décembre 2018

"La rivière de l'oubli" de Cai JUN - Thriller fantastique


Je remercie XO Editions pour ce nouveau partenariat en leur compagnie. J’espère que cela sera le premier d’une longue lignée car c’est une maison d’édition dont j’apprécie beaucoup le catalogue.



<Quatrième de couverture>

Chine du Nord, juin 1995. Shen Ming, jeune et brillant professeur, est suspecté d’avoir assassiné une lycéenne, quelques jours après, il est poignardé près de l’école, dans une usine désaffectée. Neuf ans plus tard, le mystère s’épaissit. Les présumés meurtriers du professeur sont envoyés, eux aussi, au royaume des morts. 

La rumeur se répand alors : et si Shen Ming avait traversé la rivière de l’oubli pour se réincarner et se venger ? 

Maître du suspense, Cai Jun nous réserve un final stupéfiant. 

Il signe un thriller aux confins du réel, tout en brossant un portrait saisissant de la Chine d’aujourd’hui. 

La Rivière de l’Oubli est le roman de la vie après la mort, de la vengeance parfaite, mais aussi de cette lueur qui, toujours, finit par transpercer l’obscurité.
- Spécificités -
Editions : XO Editions
Pages: 481
Date de parution: 13/09/2018

Dans le genre « premier pas dans l’inconnu », on ne pouvait pas faire mieux. L’accroche pour présenter ce livre est « Cai Jun, le Stephen King chinois » et en effet, c’est surprenant car l’auteur balaie les traditions du polar. De ce dernier, j’ai été vite plongée dans le fantastique, genre que je ne connais pas assez bien à mon goût. La nouveauté, j’adore, alors j’ai plongé.

Shen Ming est le personnage central de ce livre. Professeur de chinois dans un lycée réputé, sa jeune carrière semble prometteuse tout comme pour sa vie personnelle avec un prochain mariage. Lorsqu’une jeune élève de son lycée est assassinée, tous les soupçons convergent vers lui, notamment parce que la rumeur dit qu’ils entretenaient une liaison. Très vite, ses amis d’hier lui tournent le dos et malgré l’absence de preuves, il est soupçonné par la police. Quelques jours plus tard, il est lui-même assassiné. Qui a pu vouloir la mort d’un professeur au départ sans histoire ? Les années passent et un jour, un jeune garçon, Si Wang, affirme se souvenir de sa vie précédente en la personne de Shen Ming. Il est alors temps de se venger. Et si Shen Ming n’avait pas traversé « la rivière de l’oubli » ?

J’ai particulièrement apprécié la première partie du récit qui est abordée à la première personne du singulier, par le héros, Shen Ming. Cela permet aux lecteurs de vraiment se transposer aux côtés des personnages. On est bien dans l’univers fantastique et donc, il faut garder l'esprit très ouvert. Occidentaux, nous ne partageons pas forcément les croyances orientales en la réincarnation mais ce côté mystique m’a assez bien charmée.

Le petit bémol pour moi dans ce livre est le nombre important de personnages et ce n’est donc pas tout le temps évident de s’y retrouver. Surtout que l’auteur fait des sauts dans le temps, ce qui complique encore plus la chose.

Comme pour les autres romans que j’ai lus cette année, je reste un peu coincée avec les dénominations asiatiques (je vous en avais fait part dans de précédentes chroniques). Les ressemblances entre les différents noms ne facilitent pas la chose. Heureusement, l‘auteur a dû avoir pitié de lecteurs comme moi qui ont des difficultés avec les noms à consonances orientales car il fournit un petit lexique des personnages centraux du récit avec de brèves descriptions. Alors que d’habitude, c’est moi qui m’y colle, Cai Jun a eu la générosité de me prémâcher le travail.

Par ailleurs, je tire mon chapeau au traducteur, Claude Payen, car quand je vois le nombre de pages et la complexité de la trame, il a vraiment fait un travail époustouflant (remarque en passant : je trouve qu’on oublie trop souvent tout le travail ô combien fantastique que les traducteurs font pour nous offrir l’accès à des livres étrangers).

Les quelques longueurs sont oubliées par le maintien d’un certain mystère tout du long. J’ai apprécié découvrir certaines us et coutumes chinoises que je ne connaissais pas (ex : le tutoiement très répandu dans la société). Voilà vraiment toute la magie de la lecture qui a le pouvoir de nous faire voyager, tout en restant dans notre canapé.

dimanche 2 décembre 2018

"100 jours pour être heureux" d'Eva WOODS - Roman


J’ai eu la chance de remporter ce livre dans le cadre d’un concours organisé sur le site Lecteurs.com (que je remercie vivement en passant ainsi que la maison d'édition, Le Cherche Midi) et ça été un vrai plaisir de découvrir cette histoire à la fois tendre, drôle et pleine d’espoirs.


<Quatrième de couverture>

Lorsque deux jeunes femmes que tout oppose se rencontrent, le destin pourrait bien basculer. Annie mène une existence vide de sens et de joie depuis qu'un drame a brisé sa vie deux ans plus tôt. Polly est condamnée, il lui reste trois mois à vivre. Mais Polly, aussi rayonnante et excentrique qu'Annie est terne et renfermée, a décidé de relever le défi des " cent jours pour être heureux ". Elle entraîne sa nouvelle amie dans cette aventure : trouver chaque jour une source de joie, un petit bonheur. Ré-enchanter le quotidien pour retrouver le goût de vivre et la force d'accepter l'inéluctable. 
Autour d'elles, une galerie de personnages hauts en couleur devront suivre la fantasque Polly et ses idées farfelues... jusqu'à son ultime pied de nez à la mort et au désespoir. 

À l'encontre des clichés, Cent jours pour être heureux livre un véritable hymne à la vie sans jamais tomber dans la mièvrerie de la pensée positive. Avec beaucoup d'intelligence et d'impertinence, l'auteur nous entraîne dans la course folle de Polly à la poursuite du bonheur. Passant du fou rire aux larmes, le lecteur traverse à vive allure la palette des émotions de ces deux héroïnes : on se révolte, on se résigne, on hésite, on plonge... Mais on vit, coûte que coûte !
- Spécificités -
Editions : Cherche Midi
Pages: 560
Date de parution: 20/09/2018

L’année 2018 aura été marquée à bien des égards de bons moments mais également des plus pénibles. Alors que je me cantonnais à lire principalement des thrillers et des polars, cette année, je me suis ouverte à d’autres genres littéraires et notamment, la littérature feel-good. Dans les moments difficiles, je trouve qu’il n’y a pas de mieux que de pouvoir se plonger dans une histoire qui permet de s’évader, loin des tracas du quotidien. « 100 jours pour être heureux » d’Eva Woods en est un exemple parfait.

C’est l’histoire de la rencontre et des prémisses d’une amitié entre deux jeunes femmes diamétralement différentes : Polly est une trentenaire pétillante, lumineuse, extravertie mais condamnée à court terme. Annie, quant à elle, a vu sa vie basculer deux ans auparavant et peine depuis à retrouver un semblant de vie. Alors qu’elles n’auraient jamais dû se rencontrer et se côtoyer, le destin va les mettre sur la route l’une de l’autre et apporter une petite étincelle de lumière dans un quotidien parfois si morose.

Alors que ce livre reprend des sujets très durs et tragiques (notamment, la maladie et la mort), Eva Woods a su en faire un roman émouvant rempli d’espoirs. Sans tomber dans les bons sentiments ou dans le mièvre, on évolue dans cette amitié hors du commun en s’attachant facilement aux personnages. Tant les deux héroïnes principales que les acteurs secondaires sont parfaitement développés par l’auteure. Chacun y trouve sa place au fil du récit.

Comme son titre l’indique, l’importance des 100 jours entourera entièrement ce livre, à la fois dans la découpe des chapitres que dans la durée du récit. Les chapitres sont parfois très courts mais intenses et on y alterne entre le sourire aux lèvres et les yeux mouillés. Autant ce livre peut être bouleversant, autant il a su me mettre du baume au cœur par cette ode à la vie. Alors que cette histoire pourrait sembler légère aux premiers abords, Eva Woods nous pousse nous-mêmes à la réflexion (Que ferions-nous s’il nous restait moins de trois mois à vivre ? Quelle empreinte souhaiterions-nous laisser sur cette terre ? Que dirions-nous aux gens que nous aimons ?, ….).

Je conseille vivement cette hymne à la vie, à tous les lecteurs et lectrices qui souhaiteraient trouver une histoire belle mais dotée de profondeurs pour les prochaines vacances de Noël qui arrivent à grands pas.

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...