mardi 31 juillet 2018

"Toutes blessent, la dernière tue" de Karine GIEBEL - Thriller


Je tiens à remercier énormément Agnès Chalnot Communication pour sa confiance ainsi que les Editions Belfond pour l’envoi de ce service-presse qui pour moi sera l’un de mes coups de cœurs de l’année 2018 ! Un conseil : ne passez pas à côté !


> Quatrième de couverture <

Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Ce que maman a oublié de dire, c'est que les anges qui tombent ne se relèvent jamais.
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude.
Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer.
Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.
-  Spécificités –
* Editions: BELFOND
* Paru le 22/03/2018
* Nombre de pages : 740

L’an passé, je vous avais fait part de mon coup de cœur pour le recueil de nouvelles de Karine Giebel, « D’ombre et de silence » [Voir ma chronique : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/01/dombre-et-de-silence-de-karine-giebel.html]. Cette année ne dérogera pas à la règle car j’ai tout simplement A-D-O-R-é son dernier - « pavé » si je puis dire – « Toutes blessent, la dernière tue ». Surtout, ne vous effrayez pas par le nombre de pages car ce serait vraiment dommage. Malgré ces 740 pages, je l’ai dévoré en à peine deux jours. Une fois commencé, il est difficile de déposer ce livre, au risque de se désociabiliser totalement du monde extérieur. Les chapitres sont courts et filent à toute allure, trop vite pour moi.

M’émouvoir par des mots, au contraire des images, n’est vraiment pas chose aisée. Pourtant ici, je dois me confesser et avouer : l’auteure y parvient et ce, à plusieurs reprises en plus. Si j’ai un jour la chance que Karine Giebel lise une de mes chroniques, je souhaiterais qu’elle sache que pour cela - car ce n’est vraiment pas chose aisée - elle est une de mes auteures favorites et pour lesquelles j’ai le plus de respect. Si j’avais pu être écrivaine, j’aurais aimé avoir la plume qu’elle déploie dans chacun de ses romans. Autant, on peut parfois être un peu sceptique par l’unanimité de très nombreuses critiques allant toutes dans le même sens (pour ce titre par exemple) autant c’est plus qu’amplement mérité.

On découvre en parallèle deux histoires. D’abord, celle de Tama, depuis sa naissance dans un petit et pauvre village marocain jusqu’à sa vente à une famille franco-marocaine de la banlieue parisienne où elle sera utilisée à titre d’esclave et où aucun cadeau ne lui sera jamais fait. A côté, il y a celle de Gabriel, homme torturé et vivant en reclus, pour lequel non plus la vie n’a pas été tendre. Bien entendu, on se doute que leur destin sera de se rencontrer d’une manière ou d’une autre. Pourtant, vous serez surpris car les apparences sont parfois trompeuses et surtout, dans les livres de Karine Giebel.

Ce qui est dur et effrayant dans ce livre, c’est de se dire que la réalité n’est pas si éloignée de la fiction ; combien d’enfants (!) et jeunes femmes sont vendues chaque année pour être utilisées comme esclave auprès de familles européennes ou autres, pas forcément fortunées pour autant ? Les chiffres en feraient frémir plus d’un et pourtant, c’est le quotidien de ces trop nombreuses jeunes filles et femmes.

La justesse des émotions et de son écriture en fait un grand roman, difficilement classable mais qui ne s’oublie pas facilement. Une fois les dernières pages tournées, il est vraiment pénible de se séparer de ses personnages, auxquels on n’a pu que s’attacher et qui m’hanteront sûrement encore quelque temps…

lundi 30 juillet 2018

"Demain sans toi" de Baird HARPER - Roman



> Quatrième de couverture <

Le jeune Hartley Nolan doit sortir de prison après avoir purgé une peine de quatre ans pour homicide involontaire. Un homme le guette devant le pénitencier de Grassland, près de Chicago, un proche de la jeune femme tuée accidentellement par Hartley. Mais Hartley ne sortira que le lendemain, bouleversant les projets de ceux qui l’attendent, parents ou ennemis...

Quatre ans plus tôt, personne n’aurait imaginé Hartley mêlé à une histoire aussi tragique. Enfant de la banlieue de Chicago, il avait réussi dans les affaires et épousé son amour de jeunesse, Glennis, dont les problèmes d’alcool ne semblaient pas compromettre la vie heureuse qui leur était promise. Mais quand sa voiture percute celle de Sonia, une jeune femme de bonne famille très appréciée, le golden boy se transforme en meurtrier. Une onde de chocs parcourt alors la ville et ébranle les deux familles, celle de la victime et celle du coupable.
-  Spécificités -
* Editions: GRASSET
* Paru le 30/08/2017
* Nombre de pages : 240

Chaque chapitre de ce livre se concentre sur un des personnages (au total : onze), intimement liés à Hartley Nolan, qui sort de prison après y avoir passé quatre ans de sa vie. Rassemblés comme un recueil de nouvelles, on y découvre les ravages que provoque un décès, tant sur la famille de la victime mais également que sur l’entourage du coupable.

J’ai aimé ce roman du fait de la justesse de son écriture. Les sentiments ne tombent pas dans la mièvrerie et chacun des personnages y trouve sa place. Alors qu’on passe à d’autres protagonistes en parcourant les chapitres, des rappels sont faits subtilement afin de mieux dévoiler les traits de caractères et les actes posés. Par la concision des chapitres, il est peut-être plus dur de s’attacher à l’un des personnages, au contraire d’autres romans.

Malgré un sujet principal sévère, l’auteur parvient à en faire un roman tendre sur la famille au sens large ainsi que sur la fragilité de nos existences.

samedi 28 juillet 2018

"Des yeux comme les miens" de Sheena KAMAL - Thriller


Je remercie les éditions JC Lattès et Netgalley pour la découverte de ce thriller original.

 
> Quatrième de couverture <

Le téléphone la réveille à 5 heures du matin. Et avant 7 heures, un appel n'annonce jamais rien de bon. Nora ne connait pas Everett Walsh mais celui-ci est persuadé qu'elle doit savoir quelque chose sur sa fille adoptée récemment disparue. Perturbée, mal comprise,  Nora déjà submergée par ces  problèmes personnels, refuse de s'impliquer. Jusqu'à ce qu'elle voie la photo. Une jeune fille, une adolescente, qui a ses yeux. Comment pourrait-elle lui tourner le dos ? Mais partir à la recherche de sa fille renvoie Nora à un passé qu'elle préférerait oublier. À mesure qu'elle progresse dans son enquête, elle découvre une dangereuse conspiration à travers les ruelles sombres et pluvieuses de Vancouver jusqu'aux flancs enneigés des Rocheuses canadiennes.  Pour finir, elle devra affronter son démon le plus terrible : une ombre surgie de son propre passé.
-  Spécificités -
* Editions: JC Lattès
* Paru le 24/01/2018
* Nombre de pages : 350

Alors qu’on nous a souvent habitué, dans les thrillers, à suivre les pérégrinations d’un couple d’enquêteurs des services de police munis de pistolets et d’une fine équipe de spécialistes, ici on quitte les carcans traditionnels des romans noirs.

Lorsqu’on apprend à Nora que sa fille - qu’elle a fait adopter - a disparu, malgré des efforts vains pour ne pas s’y impliquer, l’instinct maternel reprend le dessus et elle part à la recherche de cette adolescente qu’elle n’a connu que lorsqu’elle était enceinte. Aux antipodes de l’enquêtrice traditionnelle du fait d’un passé très douloureux, elle ne devra compter que sur elle-même et sur ses « talents » pour faire la lumière sur cette disparition, pas aussi banale que les premiers ne le laissaient penser.

Ce thriller aurait pu se contenter de cette « enquête » mais l’auteure préfère plonger dans les failles de ses personnages pour pousser l’histoire vers une machination plus grande. Se déroulant au Canada, l’auteure a su me transporter dans ses paysages sauvages loin des grands centres urbains ainsi que dans Vancouver, loin des images de cartes postales.

Il est clair que le personnage de Nora peut engendrer une suite à ce premier tome, ne fût-ce par les enquêtes qu’elle mène pour un cabinet de détective-journaliste gays mais également par les nombreuses failles de cette héroïne qui n’y ont peut-être pas été complètement abordées. J’ai trouvé plaisant cette mise en en avant de son personnage torturé, discret et pourtant, coriace.

Pour un premier roman, l’écriture est déjà bien aboutie et bien sombre. Il y a lieu de tenir à l’œil cette auteure et son héroïne, non moins attachante.

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...