dimanche 30 septembre 2018

"Un appartement à Paris" de Guillaume MUSSO - Thriller



> Quatrième de couverture <

Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler.
À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.

-  Spécificités –
* Editions : XO Editions
* Paru le 30/03/2017
* Nombre de pages : 470

Fan de la première heure de Guillaume Musso, j’avais un peu délaissé ses livres depuis quelques années. Dans son avant-dernier livre paru,  « Un appartement à Paris », il laisse le côté « surnaturel » de ses premières œuvres pour se consacrer à l’écriture d’un thriller et grand bien lui fasse ! Cet été, j’ai donc décidé de me plonger dans ce bouquin et je ne peux que m’auto-congratuler car je l’ai adoré ;)

Certains médiront Guillaume Musso, surtout jaloux de son succès mais grâce à ce thriller, j’ai passé un très bon moment entre Paris, Madrid et New-York. Le rythme dans l’histoire monte crescendo pour qu’une fois le livre en mains, vous ne puissiez plus le lâcher. J’en sais quelque chose, j’ai eu la blague, m’enfermant dans mon cocon jusqu’à pas d’heures et même aux petites heures de la nuit.

Gaspard Coutances est un dramaturge à succès misanthrope au possible tandis que Madeline Greene est une ancienne policière anglaise ayant bossé temporairement pour la police new-yorkaise. Leur point commun ? Le fameux appartement à Paris qui a appartenu à Sean Lorenz, peintre dont les toiles s’échangeaient pour des millions de dollars mais qui a connu une fin tragique après la disparition effroyable de son fils. À son décès, il aurait laissé trois toiles mystérieuses, pour lesquelles Gaspard et Madeline s’allieront afin de les retrouver…

Ceci n’est qu’une infime partie de l’histoire mais je tairai la suite pour vous en laisser la surprise comme j’en ai eu l’occasion en lisant ces pages car il n’en sera que meilleur. Comme Guillaume Musso m’avait habituée avec ses premiers ouvrages, il a gardé une écriture très scénarisée et imagée permettant de parcourir l’aventure en compagnie de ses personnages. Les ressentis sont forts et les émotions transparaissent facilement. Chacun des personnages est nécessaire au déroulé de la trame et on s’y attache facilement.

J’ai vraiment aimé redécouvrir cet auteur et cette fois-ci, je n’attendrai plus aussi longtemps pour le lire, qu’importe les critiques non méritées dont il est victime. C’est peut-être de l’écriture « simple » mais pour l’été plus particulièrement, je n’en demandais pas plus et j’ai apprécié ;)

vendredi 28 septembre 2018

"Le brasier" de Vincent HAUUY - Thriller



> Quatrième de couverture <

Quand le général Lavallée engage Noah Wallace pour retrouver les assassins de sa fille Sophie, le profiler refuse de croire à sa mort.
Persuadé que la jeune blogueuse est en danger, mais vivante, il accepte la mission et mène l'enquête avec Clémence Leduc, sa troublante partenaire. Mais tous deux vont très vite se rendre compte que cette affaire est plus vaste qu'il n'y paraît et pourrait être liées à la récente vague de meurtres et de suicides inexpliqués qui frappent l'ensemble du territoire américain.
Hanté par les visions d'un petit garçon sans visage et d'un brasier d'où s'échappent des cris d'effroi, Noah va se retrouver au cœur d'une investigation qui le mènera aux portes de la folie.

-  Spécificités –
* Editions : Hugo Thriller
* Paru le 05/04/2018
* Nombre de pages : 527

Comme vous aviez pu le lire sur le blog il y a peu de temps, j’avais particulièrement bien aimé le tome 1 des aventures de Noah Wallace, « Le tricycle » (voir ma chronique : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/09/le-tricycle-rouge-de-vincent-hauuy.html), qui avait l’un de mes coups de cœur de l’été. Ici, on reprend les mêmes personnages (Noah, Clémence et Sophie), on recommence et j’aime toujours autant.

Lorsque le Général Lavallée contacte l’ancien profileur, Noah Wallace, ce dernier ne se doutait pas qu’il serait chargé de la mission de retrouver les assassins et tortionnaires de son amie, la blogueuse Sophie Lavallée et de la venger. Alors qu’il se lance sur leurs traces persuadé qu’elle est toujours en vie, il est accompagné de son ancienne comparse canadienne, Clémence, dont le terrible secret pourrait lui coûter beaucoup. Je pourrais vous dire encore beaucoup de choses sur l’histoire mais je préfère vous laisser la découvrir car ça n’en sera que meilleur pour vous.

Ce que j’apprécie particulièrement dans l’écriture de cet auteur, Vincent Hauuy, c'est sa facilité à faire des twists dans l’histoire, sans que l’on s’y attende quelques pages auparavant. Vraisemblables ou non, peu importe car la trame reste cohérente. Le côté psychologique des protagonistes retrouve à nouveau une place conséquente dans le déroulé de l’ «enquête ».

Comme dans le premier tome, on retrouve des thèmes récurrents comme des machinations, des complots dans les plus hautes sphères du pouvoir, l’empreinte de l’enfance et de l’adolescence sur les personnages une fois adultes,… Le côté gore s’est un peu apaisé mais ne croyez pas que l’on se retrouve dans le monde des Bisounours pour autant.

Rassurez-vous, ce n’est pour autant pas un simple copier/coller du premier ouvrage. On voyage toujours entre les Etats-Unis et le Canada mais on y rencontre de nouveaux personnages (je ne parlerai pas de personnages « secondaires » car chacun y tient un rôle majeur pour le déroulement) et une nouvelle intrigue, toujours aussi glaçante. Ne faire confiance à personne pourrait être l’un des conseils destinés aux héros. La fin se termine sur les chapeaux de roues (les chapitres sont courts, ce qui permet une montée en puissance du suspens, selon moi) et vous ne pourrez pas lâcher le livre avant d’arriver au dénouement, quitte à sacrifier quelques heures de sommeil  (ça sent le vécu ici ;).

Me voilà donc définitivement conquise, à quand le troisième opus ?!? Petit conseil en passant, ce livre peut se lire sans que vous n’ayez lu « Le tricycle rouge ». Malgré tout, vu les allusions faites par l’auteur, je vous le conseille quand même pour en savourer pleinement la « complexité » et les enjeux de l’histoire.

Je tiens à remercier vivement les éditions Hugo Thriller pour leur confiance.

lundi 24 septembre 2018

"Les idéaux" d'Aurélie FILIPPETTI - Roman



> Quatrième de couverture <

Une femme, un homme, une histoire d’amour et d’engagement. Tout les oppose, leurs idées, leurs milieux, et pourtant ils sont unis par une conception semblable de la démocratie.
Au cœur de l’Assemblée, ces deux orgueilleux se retrouvent face aux mensonges, à la mainmise des intérêts privés, et au mépris des Princes à l’égard de ceux qu’ils sont censés représenter.
Leurs vies et leurs destins se croisent et se décroisent au fil des soubresauts du pays.
Lorsque le pouvoir devient l’ennemi de la politique, que peut l’amour ?

-  Spécificités –
* Editions: Editions Fayard
* Paru le 22/08/2018
* Nombre de pages : 443

Roman très remarqué lors de cette rentrée littéraire, les lecteurs de cette publication n’ont pu rater les renforts de publicité mis en place. Vu le passé de l’auteure en tant que Ministre de la culture sous le président François Hollande, elle revient pourtant ici à son premier métier : l’écriture.

Aurélie Filippetti nous narre une histoire d’amour, qui pour certains, serait contre-nature : celle d’une femme de gauche et d’un homme de droite, dont les idéaux (comme le titre l’indique si bien) sont diamétralement opposés. « Elle » vient d’un milieu modeste alors que « Lui » est issu de l’aristocratie. Par des indices semés ci et là, on se rend compte que cette histoire se déroule pendant une décennie, sous la présidence de deux hommes de partis opposés comme les héros le sont eux-mêmes. Alors que quelque chose les lie sentimentalement, leurs convictions politiques font que leur relation doit rester secrète, ce qui à l’heure actuelle, relève d’une bonne dose de malice.

Même si, étant belge, je suis assez éloignée de la vie politique française (visiblement, cette rentrée littéraire a été signe de politique française pour ma part : voir ma chronique d’ « Omar et Greg » de François Beaune
(http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/09/omar-et-greg-de-francois-beaune-recits.html), cette histoire d’amour est aussi celle des déconvenues et des désillusions, qui ne sont pas propres à l’Etat français. Le style d’écriture n’est pas un style que je retrouve dans la plupart de mes lectures. Les phrases sont très longues (souvent plus de 5 lignes) et abordent plusieurs idées en même temps. Par contre, j’ai trouvé cette écriture réellement sincère et sans concession.

Les deux protagonistes principaux ne sont nommés que par les pronoms « Elle » et « Lui ». A aucun moment, l’auteure ne cite expressément les personnages qui apparaissent au cours de l’histoire, même si certains traits de caractères facilitent leurs identifications. Attention, vous ne pourrez pas vous empêcher au fil des pages à tenter de deviner qui se cache sous les traits du « héros » dans la vie réelle. Ayant elle-même fait partie de ce « monde-là » qu’est le monde politique, on se rend compte qu’encore à l’heure actuelle, c’est un monde misogyne mais surtout impitoyable et qui ne fait aucun cadeau.

Ce n’est pas un livre léger qui peut se lire dans n’importe quel environnement, selon moi. J’ai dû souvent m’enfermer dans ma bulle pour tenter d’en comprendre le sens. Alors que j’ai pour habitude de tenter de me remémorer les chapitres que je viens de lire afin de mieux m’en imprégner, cela a été mission impossible pour moi dans cette lecture. Pourtant même si je ne l’ai pas dévoré d’une seule traite, j’ai apprécié sa lecture, m’éloignant de ma zone de confort.

Pour terminer, je tiens à remercier les éditions Fayard de m’avoir fait découvrir ce livre, fortement remarqué lors de cette rentrée littéraire.

mardi 18 septembre 2018

"En nous beaucoup d'hommes respirent" de Marie-Aude MURAIL - Témoignage


Quatrième livre reçu de la part de Lecteurs.com, il s'agit du dernier chroniqué dans le cadre de la rentrée littéraire 2018 et des explolecteurs.


> Quatrième de couverture <

Le grand roman d'une famille française sur trois générations, de 14-18 aux années 2000. Un texte constitué à partir d'archives familiales exceptionnelles.

Des albums photo, des menus de mariage, des images de communion, des dents de lait, des documents administratifs, des centaines de lettres, des journaux intimes… Voila le trésor que Marie-Aude découvre en vidant la maison de ses parents. En ouvrant les boîtes a archives, les morts se reaniment. Devant elle se déroule ce grand roman familial. C’est l’histoire des Murail qui se dessine. Mais plus encore, celle de toute famille française. En nous beaucoup d’hommes respirent est une enquête intime. Une plongée dans un récit familial, à la fois commun et singulier.

LES MOTS EN HÉRITAGE

Faire le chemin de la mémoire, c’est aussi l’occasion pour Marie-Aude de comprendre d’où vient sa création. De son père poète. De ses lectures, bien sûr. Mais dans les archives – c’est-à-dire en retrouvant sa famille réduite a ses mots –, le langage lui apparaît comme son grand héritage. En nous beaucoup d’hommes respirent est le premier roman adulte d’une auteure best-seller en jeunesse.

-  Spécificités –
* Editions: L’Iconoclaste
* Paru le 29/08/2018
* Nombre de pages : 425 


Avis des 100 pages : Je ne connaissais pas cette auteure, Marie-Aude Murail qui a fait ses lettres noblesse dans la littérature jeunesse. Elle y retrace ici l’histoire de sa famille, depuis son grand-père maternel Raoul, sculpteur au Havre jusqu’à sa propre descendance.

 Marie-Aude Murail a eu la chance d’hériter d’un très grand nombre de lettres, de photographies et de souvenirs familiaux qui lui ont permis de retracer l’histoire de ses ancêtres.

Jusque là j’apprécie la lecture de cette biographie que l’on lit comme un roman. Maintenant, j’avoue que vu que le livre fait tout de même 425 pages, j’espère que ça ne sera pas trop « lourd » à lire.

Chronique : Avant toute chose, je voudrais vous faire part de mon admiration au sujet du bagage sur lequel repose ce travail d’écriture. En effet, lors du décès de son père, Marie-Aude Murail a hérité d’un nombre important de lettres que ces aïeux ont échangé au cours de leur vie. En plus de ces lettres mais également journaux intimes, elle a aussi reçu de nombreuses photos depuis ses grands-parents paternels. Elle se rend bien entendu compte de la richesse de cet héritage et y rend hommage d’une belle façon, par l’écriture de ce livre.

En effet, qui n’a jamais rêvé de retourner aux sources de sa famille ? Les lettres sont belles tout simplement, faisant preuve d’amour et de poésie. Elles apportent clairement une plus-value aux photographies qui elles ne peuvent parler. C’est ainsi que ce livre est enrichi par des reproductions à la fois des photos mais aussi des écrits des différents protagonistes.

Tout commence avec les grands-parents maternels des Marie-Aude Murail : Raoul, sculpteur au Havre et Cécile qui tomberont amoureux et auraient dû se marier à peine quelques jours avant le début de la première guerre mondiale. Ensuite, viendront les échanges entre les parents de Marie-Aude, dès 1945 et les prémisses de la seconde guerre. L’auteure évoque ensuite son enfance, son adolescence et ses secrets, l’amour de son mari Pierre, leurs enfants,…

Je ressors de la lecture de ce livre un petit peu « mi-figue, mi-raisin » si je puis me permettre. Oui, l’écriture est douce, poétique et cela est agréable pour sa lecture. Mais le grand nombre de pages fait que c’est le genre de livre que l’on a parfois envie de déposer pour mieux y revenir plus tard. Lire d’une traite ce récit n’a pas été appréciable pour moi et j’aurais préféré (si je n’avais pas été tenue par le temps), pouvoir parfois le laisser de côté et pouvoir lire des fictions (par exemple) entretemps.

Même si je ne connaissais pas cette auteure, j’ai aimé me plonger dans son histoire, comme dans un roman. J’ai une préférence pour les chapitres concernant ses grands-parents, dans lesquels le temps semble s’être arrêté, peu de temps avant la Grande guerre. C’est un peu un retour au fondamental où les amoureux apprenaient à se connaître petit à petit, on se faisait la cour plus délicatement et où le temps ne nous pressait pas comme à l’heure actuelle dans notre société stressée et hyperconnectée.

A découvrir pour les passionnés de la transmission de l’Histoire avec un grand H et pas seulement par les fans de cette écrivaine.

jeudi 13 septembre 2018

"No photo" de Pierrick BOURGAULT - Essai


Je tiens à remercier chaleureusement son auteur, Pierrick Bourgault (ainsi, qu’à son éditeur, Dunod) de m’avoir permis de découvrir ce petit essai sur un phénomène de société qui nous touche tous : notre envie de tout photographier, partout, tout le temps.

Petit clin d’œil à au livre ;) 


> Quatrième de couverture <

D'où vient notre envie irrépressible de momifier le présent, cette inflation de clichés si vite oubliés ? 
Que cache cet engouement pour les selfies auxquels nous soumettons nos proches, les œuvres des musées et les plus beaux paysages ?

Cet essai léger mais sans concession s'intéresse à la manie actuelle de numériser nos vies à outrance. Il s'adresse aux personnes sensibles aux excès du tout-connecté et du " tout photographier, tout le temps ", aux citoyens avides de détox digitale dont la conscience écologique et sociale s'interroge. Profitons de l'instant sans écran, gardons l'œil et l'esprit vifs, préservons notre budget et l'environnement... En un mot, vivons pleinement, ici et maintenant !

-  Spécificités –
* Editions : Dunod
* Paru le 16/05/2018
* Nombre de pages : 176
  
Chroniquer un essai n’est pas un exercice facile mais je vais essayer de m’y atteler au mieux car ce livre mérite d’être découvert et lu. Non, que je ne lèche les bottes du généreux auteur ( ;-) qui m’a proposé son livre mais il a la vertu de m’avoir fait réfléchir sur mon rapport avec les photos que je prends quasi quotidiennement.

Il faut savoir que l’auteur est lui-même photographe mais aussi auteur et journaliste. Il a été lauréat du Grand Prix AFJA pour ses reportages en Irak. Son gagne-pain est donc la photographie et pourtant, il arrive avec une certaine ironie à vous faire douter du bien-fondé de la photo que vous pensiez faire à l’instant.

Qui n’a jamais été dans une situation (avec son animal de compagnie ou son enfant, en voyage, lors d’un concert,…) où on dégaine notre smartphone ou appareil photo plus vite que notre ombre afin de fixer l’instant? Dernièrement, je me suis encore rendue à un concert où plus de la majorité de la salle mitraillait et enregistrait la prestation de l’artiste, et ce quasi sans arrêt, pour finalement me poser une seule et bête question : ces gens-là ont-ils vraiment profité du spectacle ou l’ont-ils vécus par procuration à travers leur objectif ?

Je vais peut-être faire vieux jeu, mais je trouve que c’est encore plus prononcé pour les générations qui viennent après moi (rho, la vieille qui parle ici). Quand je suis dans la rue ou dans les transports en commun, j’ai souvent l’impression que les adolescents ont leur portable greffé à leurs mains. Le nombre d’heures à « espionner » au travers des réseaux sociaux ne cessent d’augmenter et qu’est-ce qui alimentent en premier ces réseaux sociaux ? Bien entendu, les photos et même les vidéos…

Contradictoirement, alors que le nombre de photographies explose, nous sommes moins enclins à les imprimer, les ajouter dans des albums comme nos parents et grands-parents le faisaient pour pouvoir y replonger quand bon leur semblaient, malgré les effets bénéfiques comme le souligne la photographe et thérapeute belge, Emilie Danchin.

Pierrick Bourgault aborde aussi le fait de cet invasion grandissante des selfies et de cet égocentrisme exacerbé, menant parfois à l’absurdité des certaines situations quand ce n’est tout simplement pas tragique (je pense directement comme exemple : le selfie fatal d’un adolescent pris au-dessus d’un wagon de train ou de métro,…). Malgré le sérieux du sujet, l’auteur garde un style d’écriture humoristique et nous confronte à nos propres habitudes.

Pour moi, les photographies (imprimées ou non) sont synonymes de souvenirs, qu’ils soient bons ou parfois moins plaisants. Ayant une peur panique, peut-être irrationnelle je ne sais pas, de perdre un jour la mémoire, j’essaie de graver si pas dans mon esprit, quelque part, quel que soit le support (carte SD, disque dur portable ou non, « cloud », réseaux sociaux, blog,…) certains moments de ma vie. Malgré tout, j’essaie de ne pas perdre cette opportunité exceptionnelle qu’est la possibilité de vivre l’instant présent.

Le livre est illustré tout du long par des dessins de Christine Lesueur, elle-même auteure et dessinatrice. C’est original pour ainsi casser la « routine » de l’exposé. Ce document assez court est le genre de livre que l’on ouvre pour y lire un chapitre ou deux, le refermer et ensuite, mieux y revenir un peu plus tard. Je ne l’ai pas lu comme un roman traditionnel mais il ne m’a pas moins plu d’y revenir.

Aujourd’hui, dans notre société hyper-connectée, nous photographions à tout va. En 2017, quelques 1 200 milliards de photos ont été prises à travers le monde. Et si on profitait tout simplement du moment présent….

lundi 10 septembre 2018

"Omar et Greg" de François BEAUNE - Récits

Troisième de la sélection reçue dans le cadre de la rentrée littéraire 2018 de Lecteurs.com, ce n’est hélas pas ma tasse de thé.


> Quatrième de couverture <

« On ne pense pas de la même façon le ventre vide et le ventre plein ».
Omar et Greg sont deux enfants d'ouvriers. Deux jeunes nés et grandis dans des ZUP. Le petit fils d'Algérien engagé dans l'armée française, chasseur de skins à l'adolescence, est travailleur social ; l'Italo-Tunisien, cheminot homo formé à la lecture de Jaurès et de Che Guevara, est devenu militant de carrière. Après mille expériences entre Reims et Vaulx- en-Velin, Bordeaux et Marseille, tous deux se retrouvent un jour à proposer au Front national un projet politique aberrant : faire entrer la communauté musulmane au FN.
L'itinéraire de ces deux citoyens engagés et enragés témoigne de la manière dont la France accueille et forme (ou pas) ses enfants de l'immigration : quartiers, racisme, religion, éducation, sexualité, engagement, rapport à l'autre... Omar et Greg cherchent leur place avec une interrogation obsédante sur ce que c'est qu'être français.
L'écrivain François Beaune, connu pour ses Entresorts et ses Histoires vraies, a connu Omar et Greg dans le quartier de la porte d'Aix, à Marseille. Il les a rencontrés, écoutés, enregistrés, et en a tiré cette fresque sociale, récit d'une amitié hors norme et portrait croisé de deux citoyens qui, par leurs contradictions, incarnent un destin français.

- Spécificités – 
* Editions : Nouveau Attila
* Paru 14/09/2018
* Nombre de pages : 160


Mon avis des 50 pages 

On y suit Omar, d’origine algérienne, qui a grandi dans les cités de Reims à chasser du skinhead ainsi que Greg, d’origine italo-tunisienne, issu du monde ouvrier et pas doué pour les études. Un point les relie pourtant : leur ralliement temporaire au parti  du Front National.

Leurs histoires sont abordées sous la forme d’interviews accordées à l’auteur où ils donnent leurs avis sur la politique, leur enfance, leur évolution dans la vie malgré les difficultés (paupérisation de la société, abandon des classes inférieures,…).

J’avoue que je n’accroche pas ou difficilement. L’alternance dans les récits me donne parfois l’impression de confondre les deux protagonistes. De plus, l’accent mis sur la politique française en général ne me passionne pas. Mais je tiens à m’accrocher. Mon avis sur le livre complet viendra prochainement.



Une fois le livre terminé

Comme annoncé dans mon avis des 50 pages, ce n’était définitivement pas un livre pour moi. Vu le « sérieux » des sujets abordés, l’été n’est pas un moment propice pour moi pour m’y plonger. Je préfère la légèreté mais surtout, des histoire très éloignées des sujets politiques. Pas de chance pour moi, c’est l’un des principaux thèmes de ce livre. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles je n’ai pas spécialement apprécié ce livre mais pas la seule.

Étant de nationalité belge, je ne maîtrise pas toutes les subtilités du monde politique français. Certaines abréviations de partis ou syndicats ainsi que certains personnages politiques m’ont laissée dans le doute et je me dis : ouf, heureusement qu’Internet existe, merci à lui ! Même si je m’intéresse à ce qui se passe dans le monde et hors de mon pays (je vous rassure, je suis ouverte aux autres cultures ;), ce n’est pas un sujet (la politique française) qui me passionne.

Alors qu’au départ, on peut penser les deux protagonistes, aux antipodes dans leurs visions politiques, on remarque les similitudes qui peu à peu font jour au fur et à mesure de leur participation au monde politique. De par leur vision utopique, ils tomberont souvent bien bas et durement.

On alterne très vite entre les deux individus : Omar et Greg et je pense que c’est ce qui a eu tendance à m’égarer, devant retourner plusieurs fois quelques pages en arrière pour être sûre que je visualisais bien la bonne personne.

Je n’ai pas accroché à ce livre et j’ai dû l’abandonner pour y revenir plusieurs fois. Heureusement, il s’agit d’un livre assez court mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer.

dimanche 9 septembre 2018

"La papeterie Tsubaki" d'Ito OGAWA - Roman

Deuxième de la sélection reçue dans le cadre de la rentrée littéraire 2018 de Lecteurs.com, ce n’est hélas pas encore l’énorme coup de cœur mais je me suis laissée surprendre et laisser voyager au Japon en compagnie de l’héroïne.


> Quatrième de couverture <

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.
-  Spécificités –
* Editions : Editions Philippe Picquier
* Paru 23/08/2018

* Nombre de pages : 375

[Explolecteur de la rentrée littéraire 2018 - Rendez-vous de la page 100]

Le livre étant découpé par les quatre saisons de l’année, je me suis arrêtée à la page 92 qui correspond à la première saison abordée : l’été.

Hatoko a repris la papeterie familiale au décès de l’ « Aînée », comme elle l’appelle et qui était en fait sa grand-mère. Les filles de la famille X sont écrivain public de générations en générations. Alors que Hatoko avait rêvé de contrées lointaines, étant partie au Canada pour y étudier le design, elle décide de retourner au pays afin de reprendre cet héritage et de devenir écrivain public comme ses aïeules.

Malgré ma peur de me retrouver dans un roman asiatique, n’en ayant pas l’habitude du tout, surtout au niveau des noms, je ne me suis pas encore perdue. Toutefois, c’est loin d’en être un coup de cœur. Alors que je n’ai lu qu’une saison, j’ai l’impression d’en avoir fait déjà le tour et j’ai peur que cela ne soit qu’une répétition à quatre reprises. Enfin bref, on verra… J’ai préféré le laisser un peu de côté avant d’y revenir un peu plus tard.

Tout tourne autour de l’écriture japonaise, de sa calligraphie, des encres utilisées différentes selon les occasions. C’est joliment écrit mais on verra où veut nous emmener l’auteure.


[Une fois le livre terminé]

Ce roman n’est hélas pas un énorme coup de cœur mais je me suis laissée surprendre et voyager au Japon en compagnie de l’héroïne.

Amateurs de culture traditionnelle nippone ? Foncez, ce roman est fait pour vous. On y découvre de manière tout à fait ludique l’art entourant l’écriture et la calligraphie japonaise mais aussi l’emploi de l’encre ou la façon d’utiliser le papier. J’utilise le terme « ludique » car des dessins reprennent les écrits commandés par ses clients à l’héroïne, écrivaine publique.

Au travers de la vie de « Poppo », écrivaine publique de génération en génération féminine et héroïne principale, j’ai pu y apprendre un tas de choses de cet univers qui constitue, selon moi, vraiment un art à part entière. Toute personne qui le voudrait ne pourrait pas s’autoproclamer de la sorte vu l’étendue des connaissances qu’il faut acquérir avant de pouvoir exercer cette profession. C’est généralement un savoir ancestral qui se transmet, ici de mère en fille. Je pense que ce métier demande également une grande part d’empathie et de dévotion pour l’autre car certaines commandes sont moins faciles à honorer que d’autres (par exemple : une lettre de rupture d’amitié).

Même si le thème central est cet univers de l’écriture, la force des sentiments familiaux y est aussi fortement abordée. La relation qui pouvait sembler conflictuelle au premier abord entre « Poppo » et feue sa grand-mère évolue au fil de l’histoire, notamment par un travail d’introspection de l’héroïne. 

Cela m’a beaucoup touchée ayant également perdu ma grand-mère, il y a peu de temps. Le décès d’un de nos parents ou grands-parents nous fait perdre une part de nous-même, de notre histoire et le travail de deuil ne peut se faire que petit à petit, au fil des mois comme le cheminement du livre. Mon histoire personnelle a sûrement dû m’influencer et m’attacher à « Poppo ». On se rend également compte de l’importance dans la succession des saisons dans cette culture nippone/orientale, solennité quelque peu perdue dans notre société occidentalisée.

Les passages reprenant les rencontres avec les clients de la papeterie sont parfois plus cocasses et permettent ainsi de rompre avec une éventuelle monotonie du sérieux. L’écriture est fine et poétique. Pour les non-initiés à la littérature nippone, il n’y a aucune crainte à avoir quant aux prénoms des personnages ou lieux qui font que c’est parfois difficile de s’y retrouver. Alors que je serais passée très certainement à côté de ce livre, assez éloigné de mes lectures habituelle, je suis contente d’avoir pu le découvrir.

"Toxique" de Niko TACKIAN - Thriller



> Quatrième de couverture <

Janvier 2016. La directrice d’une école maternelle de la banlieue parisienne est retrouvée morte dans son bureau. Dans ce Paris meurtri par les attentats de l’hiver, le sujet des écoles est très sensible. La Crim dépêche donc Tomar Khan, un des meilleurs flics de la Crim, surnommé le Pitbull, connu pour être pointilleux sur les violences faites aux femmes. À première vue, l’affaire est simple. « Dans vingt-quatre heures elle est pliée », dit même l’un des premiers enquêteurs. Mais les nombreux démons qui hantent Tomar ont au moins un avantage : il a développé un instinct imparable pour déceler une histoire beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît.

-  Spécificités –
* Editions: Editions de l’Epée (ici, aux éditions Le Livre de Poche)
* Paru le 4/01/2017
* Nombre de pages : 310

Découverte à l’occasion de la lecture de son livre « La nuit n’est jamais complète », j’étais tombée sous le charme de la plume de Niko Tackian. Ayant reçu « Fantazmë » via la plate-forme NetGalley, je me devais de commencer par les prémisses des aventures du commissaire Tomar Khan. Dans les séries, je préfère toujours commencer par les premiers tomes afin de pouvoir suivre les parcours des personnages même si parfois, je défaille à cette règle mais cela reste assez rare. C’est pourquoi, je me suis achetée ce livre, peu de temps avant de partir en congé.

On se trouve ici en plein polar en compagnie d’une équipe de la criminelle de Paris au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre 2015. Lorsque le corps d’une directrice d’école est retrouvé dans son bureau, les indices semblent accusés un « banal » crime commis par un parent d’élèves. Alors que l’enquête semble pouvoir se clôturer en deux ou trois mouvements, l’équipe devra faire face à un être sans scrupule, pour qui l’empathie n’est qu’une notion bien abstraite et étrangère.

Donc second opus de Niko Tackian que je lis et seconde fois, où je succombe à son univers.

Les personnages se construisent au fil des pages et on découvre petit à petit les fantômes qui hantent Khan ainsi que sa famille. Comme pour « La nuit n’est jamais complète », l’écriture est très imagée et scénarisée ce qui m’a transporté dans les décors et permis d’évoluer avec les protagonistes de l’histoire. On aime ou on n’aime pas ce style d’écriture mais moi j’adore ! J’avais l’impression de me retrouver avec les inspecteurs du 36 et de mener l’enquête à leurs côtés.

Le contexte des attentats du 13 novembre 2015 est bien présent et y apporte une atmosphère que j’ai trouvé tout à fait particulière à la ville de Paris, ambiance funèbre que nous, les non-parisiens, n’avons pas forcément ressenti aussi fortement. Même si,  depuis le terrorisme a hélas touché et touche de plus en plus de villes différentes, à chaque fois un peu plus près de nous.

Etant définitivement adepte de cette écriture qu’est celle de Niko Tackian, il me tarde de me plonger dans « Fantazmë », deuxième aventure du commissaire Khan, héros torturé mais ô combien attachant. Mais quelle tristesse de devoir tourner la dernière page de ce genre de bouquin…

mardi 4 septembre 2018

"La neuvième heure" - Alice McDERMOTT - Roman

Je remercie Lecteurs.com pour m’avoir offert la possibilité de découvrir quatre livres de la rentrée littéraire 2018 dans le cadre des « Explorateurs de la rentrée littéraire ». J’avais déjà eu la chance de pouvoir participer aux « Explorateurs du polar » dans le cadre du Quai du polar avec les thrillers, « Le mal en soi » d’Antonio Lanzetta et « Défaillances » de B.A. Paris.


> Quatrième de couverture <

Jim agite doucement la main en refermant la porte derrière sa femme Annie qu’il a envoyée faire des courses. Il enroule alors soigneusement son pardessus dans le sens de la longueur et le pose au pied de cette même porte. À son retour, c’est un miracle si Annie ne fait pas sauter la maison entière en craquant une allumette dans l’appartement rempli de gaz.
Les chevilles enflées après une journée à faire l’aumône, sœur Saint-Sauveur prend la relève des pompiers auprès de la jeune femme enceinte et des voisins sinistrés de ce petit immeuble de Brooklyn. La nouvelle du suicide étant déjà parue dans le journal, elle échouera à faire enterrer Jim dans le cimetière catholique, mais c’est très vite toute la congrégation qui se mobilise : on trouve un emploi pour Annie à la blanchisserie du couvent où sa fille Sally grandit sous l’œil bienveillant de sœur Illuminata, tandis que sœur Jeanne lui enseigne sa vision optimiste de la foi. Et quand cette enfant de couvent croira avoir la vocation, c’est l’austère sœur Lucy qui la mettra à l’épreuve en l’emmenant dans sa tournée au chevet des malades.

«Si j’étais Dieu, avait coutume de dire sœur Saint-Sauveur, je ferais les choses autrement.» À défaut de l’être, les Petites Sœurs soignantes des Pauvres Malades, chacune avec son histoire et ses secrets, sont l’âme d’un quartier qui est le véritable protagoniste du roman d’Alice McDermott.

-  Spécificités -
* Editions: Quai Voltaire
* Paru le 23/08/2018
* Nombre de pages : 300

[Avis de la page 100]


L'histoire débute sur un événement tragique : alors que son épouse, Annie s'en va faire des courses, Jim décide de mettre fin à ses jours et ouvre les canalisations de gaz de son appartement situé dans un immeuble pauvre de Brooklyn. En plus de sa veuve, il laisse derrière lui une fille à naître. Heureusement pour elles, dans leurs malheurs, des bonnes sœurs d'un couvent proche de leur ancien domicile les prennent sous leurs ailes.

C'est ainsi que se déroulent les 100 premières pages de ce roman tendre malgré les aléas de la vie auxquels font face les héroïnes. Au fil des pages, on y suit la vie d'Annie qui s'est vue offrir un travail à la blanchisserie du couvent ainsi que celle de sa fille, Sally qui grandit petit à petit sous le regard bienveillant des nonnes.

J'avoue que je ne suis pas habituée à ce genre d'écriture et de roman mais j'en tombe sous le charme à chaque page que je tourne. Malgré les failles de chacun des personnages, ils y puisent quelque chose de meilleur pour avancer quand même sur le chemin de la vie. 

J'espère que la suite sera de la même envergure que ce début.


[Une fois le livre terminé]

« La neuvième heure » est un roman attachant sur les aléas de la vie ainsi que sur la façon dont l’apparition de certaines personnes dans nos vies peut changer le cours de nos existences.

Alors que sa femme Annie, enceinte, décide de sortir faire des courses, son époux Jim ouvre les canalisations de gaz de leur petit immeuble de Brooklyn et décide se suicider. Dans son malheur, cette veuve et son enfant à venir sont prises sous les ailes des bonnes sœurs du couvent voisin. Un emploi à la blanchisserie du couvent permettra à cette jeune maman, immigrée sans le sou, de trouver le réconfort ainsi qu’un moyen de subsistance.

Ainsi, Sally grandira au sein du couvent, sous le bon regard bienveillant de ces nonnes qui n’en apprécient que plus la présence inopinée de cette jeune enfant et de sa mère. Alors que leurs destins semblent tout tracer, les choix qu’elles feront verront leur destinée modifiée.

Même si on part d’un événement malheureux, ce livre est loin d’être une histoire triste. Au contraire, l’auteure parvient à retirer des choses positives de ce qui constituent nos combats quotidiens. Malgré tout, on ne tombera pas dans la simplicité ou la mièvrerie.

Sans que cela ne soit clairement daté, cette histoire se déroule dans un New-York du début XXème siècle je dirais, où l’on se rend compte que la bienveillance et l’entraide étaient des valeurs bien plus courantes qu’à l’heure actuelle. J’ai aimé me retrouver dan l’atmosphère de cette ville que je connais bien pour l’avoir visitée plusieurs fois déjà, mais à une toute autre époque. Certains décors et odeurs permettent aux lecteurs d’avoir l’impression de s’y trouver eux-mêmes.

Je n’étais pas habituée à ce type de roman, ni à ce type d’écriture mais il m’a touchée. Le style d’écriture n’est pas forcément imagé mais l’auteure permet de ressentir l’environnement dans lequel évoluent les personnages. Lisant plus couramment des thrillers ou polars, je suis plus habituée à des phrases courtes et plus percutantes. Dans ce livre, Alice McDermott utilise des phrases assez longues et n’hésite pas à les paraphraser plusieurs fois pour une seule et même description ou idée. Cela ajoute peut-être des longueurs mais également plus de profondeur selon moi. 

Je ne l’ai pas lu d’une traite, je l’avoue mais je l’ai malgré tout, bien apprécié.

lundi 3 septembre 2018

"Sang famille" de Michel BUSSI - Roman/Thriller


Je remercie les éditions Presses de la Cité pour leur confiance par l’envoi de ce livre d’un auteur que j’apprécie beaucoup, Michel Bussi. Lisant quasi toujours ses livres en vacances (« Ne lâche pas ma main », « Un avion sans elle »), ils ont une petite saveur particulière d’air iodé, de sable chaud et d’eau salée.


> Quatrième de couverture <

«Je m'appelle Colin Rémy. J'ai seize ans. Je suis orphelin.
C'est du moins ce que tout le monde m'a toujours dit. Pour ma part, je ne l'ai jamais vraiment cru.
C'est aussi pour cela que je suis retourné cet été d'août 2000 à Mornesey, la petite île anglo-normande au large de Granville où j'ai passé les premières années de ma vie.
C'est alors que tout a basculé dans la folie.
Quel rapport entre mon histoire et l'évasion de deux prisonniers lors d'un transfert vers le centre de détention,
semant la panique sur Mornesey au coeur de la saison touristique ?
Dois-je croire les légendes de l'île ? Mornesey serait peuplée de bagnards et de leurs descendants ... Un trésor légendaire, la Folie-Mazarin, dormirait dans le labyrinthe de souterrains creusés sous l'île.
A qui puis-je faire confiance ?
Peut-on voler la mémoire d'un enfant de 6 ans ?
Pourquoi suis-je le seul sur l'île de Mornesey à avoir reconnu mon père ? Vivant !»

-  Spécificités –
* Editions : Presses de la Cité
* Paru 16/05/2018
* Nombre de pages : 420

J’avoue que cette histoire n’est pas ma préférée de Michel Bussi mais j’ai lu ce roman comme un livre d’aventures et j’y ai malgré tout passé un bon moment.

Colin a 15 ans et est orphelin depuis l’âge de ses 6 ans. Habitant la banlieue parisienne, il décide de partir en colonie de vacances pour un stage de voile sur l’île de Mornesey. Cette île est en fait l’endroit où il est né et où il a vécu avec ses parents avant la disparition de ces derniers. Au même moment, deux prisonniers décident de s’évader de la prison et restent introuvables pour les forces de l’ordre. Un point commun lie ces destins où machination et tromperie seront les maîtres-mots.

Malgré ses presque 450 pages, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’un roman avant tout familial où la recherche d’identité se joint à la quête d’un « trésor » disparu. On ressent que, même si le texte a été retravaillé, il s’agissait du premier écrit de Michel Bussi car son écriture a beaucoup évolué même si le style y était déjà bien abouti.

Bien que les lieux où se déroule l'intrigue soient imaginaires comme annoncés dans l'introduction, ils sont sacrément bien pensés et les autres îles anglo-normandes doivent avoir un air de ressemblance avec celle du livre !

Michel Bussi aurait dû devenir agent de voyages car il sait absolument bien vous vendre une destination au point de vouloir en faire votre prochain lieu de villégiature. Je retrouve ce point essentiel à chacune de ses histoires et surtout pour « Ne lâche pas ma main » qui se déroule à La Réunion. Une fois refermé, vous n’aurez plus qu’une envie : celle de vous y rendre.

samedi 1 septembre 2018

"Le tricycle rouge" de Vincent HAUUY - Thriller


Les éditions Hugo Thriller (et en particulier, Célia) ont eu l’extrême gentillesse de me faire parvenir, « Le brasier », second opus avec les personnages du profileur, Noah Wallace et de la blogueuse Sophie Lavallée. C’est pourquoi j’ai décidé de commencer l’histoire par le premier tome : « La tricycle rouge ». Résultat : je n’ai absolument pas été déçue et je comprends mieux l’enthousiasme dont les lecteurs ont fait preuve lors de la sortie de ce thriller.



> Quatrième de couverture <

" Un vrai talent d'écriture au service d'une intrigue efficace et riche en rebondissements. " Michel Bussi.

Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et le ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Dans le même temps, à New York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ?
-  Spécificités –
* Editions : Hugo Thriller (ici : aux éditions Le Livre de Poche)
* Paru en poche : 28/03/2018
* Nombre de pages : 510

On est dans le gore, dans le TRES gore. Le tueur du film « Seven » n’était qu’un enfant de choeur comparé à ce qu’il se passe ici. Le suspens est haletant au point qu’il est parfois dur de le lâcher et de retourner à la vie réelle.

Enquête menée à la fois au Canada et aux Etats-Unis (dans le Vermont et à New-York), l’auteur m’a fait voyager dans son univers, sombre et torturé. C’est un thriller très bien foutu, tant par sa trame narrative que par la consistance de ses personnages. Comment et pourquoi Noah Wallace a-t-il perdu la mémoire et par là même, son job de profileur ? 

Ce livre a reçu le Prix VSD-Michel Bussi du meilleur thriller et c’est amplement mérité. Il fait maintenant partie de la sélection pour le prix des lecteurs des éditions du Livre de Poche (catégorie thrillers/polars). Les lecteurs auront la très dure tâche de départager ce livre avec d’autres très bons polars, tel que « Toxique » de Niko Tackian. Je n’aimerais pas être à leur place…. quoique en fait, si énormément !!!

La sélection comprend près d’une vingtaine de livres à lire et ces derniers sont toujours très bien choisis. C’est l’un de mes espoirs cachés que d’avoir la chance un jour de faire partie de ce jury. Vous l’aurez compris, je suis une fana des jurys :) A chaque fois que j’ai participé à des sélections, j’y ai fait de très belles découvertes tant humaines que littéraires.

Maintenant, il me tarde de découvrir le second opus, « Le Brasier ». S’il est aussi bon que le premier, cela promet du bon temps en perspective.

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...