mercredi 10 avril 2019

"Sans mon ombre" d'Edmonde PERMINGEAT - Thriller


- Quatrième de couverture - 

Alice a tué Célia, sa jumelle. Son reflet, un alter ego inversé dont elle enviait la vie de rêve. Alors que, célibataire, elle doit gagner sa vie en enseignant la philosophie, sa jumelle, épouse et mère comblée, mène l'existence oisive des riches, dans le luxe et un magnifique cadre de vie au bord de la mer. Mais la mort de Célia va permettre à Alice de prendre sa place.
Du moins le croit-elle. Car au "pays des merveilles", ce n'est pas le bonheur mais le désenchantement qui l'attend. La vie d'Alice de l'autre côté du miroir va tourner au cauchemar... jusqu'à lui faire réaliser, mais un peu tard, que le beau miroir était celui des alouettes…

- Spécificités -
Edition :   L’Archipel
Pages : 431
Date de parution :  17/04/2019

Alice et Célia sont deux soeurs jumelles que tout oppose. Alors qu’Alice est émancipée dans sa vie amoureuse, extravertie, agrégée en philosophie après de brillantes études, sa jumelle Célia est réservée, mère de deux filles et femme au foyer mariée depuis la fin de son adolescence. L’une et l’autre, malgré leur gémellité, ont mené des vies bien différentes, les années approfondissant le fossé qui les sépare. Lors d’une promenade dans les calanques, Alice tue Célia et décide de prendre sa place dans la vie qui lui semble si parfaite. Mais et si tout n’était pas aussi parfait qu’il y paraissait?

Le sujet de la gémellité est un sujet déjà abordé dans plusieurs thrillers, je pense notamment, par exemple au très bon livre « Deux gouttes d’eau » de Jacques Expert. Ici, l’auteure va plus loin et ne s’arrête pas à cet unique thématique. Jalousies, non-dits et orgueil peuvent défaire des liens pourtant forts et occasionner des blessures indélébiles  et les personnages en feront les frais.

Tous les parents de jumeaux ou jumelles ont sûrement dû déjà se trouver dans le questionnement de savoir s’ils traitaient leurs enfants de la même façon. Il n’est d’office pas toujours facile de pouvoir se dédoubler et pouvoir partager les mêmes moments de complicité avec les deux. Dans « Sans mon ombre », on se rend compte qu’une des jumelles a toujours été privilégiée et mise en avant par sa mère, occasionnant de la sorte un sentiment de mise à l’écart de l’autre générant dès son plus jeune âge une sorte de jalousie envers son reflet.

Le récit se concentre d’abord sur l’échange de vie des jumelles suite à la mort de Célia. Alors qu’Alice pensait atterrir dans un microcosme privilégié où l’oisiveté serait son quotidien, elle n’y découvre finalement que violences, faux-semblants et tromperies diverses. La vision de Célia sur sa propre vie ne sera abordée qu’au deuxième tiers du bouquin et lèvera le voile sur de nombreuses inconnues. Les apparences sont souvent trompeuses et Edmonde Permingeat le démontre avec beaucoup de suspens.

Il vous sera facile de vous attacher petit à petit à l’une des jumelles (je ne vous dis pas laquelle afin de ne rien dévoiler de la trame) lorsque l’on découvre ses failles et ce par quoi elle est passée dans son quotidien. 

Je n’ai pas su me retenir de tourner les pages tant je voulais connaître la suite et savoir si Alice savait tenir le change auprès de la famille de sa défunte jumelle. J’ai trouvé que l’auteure avait un style d’écriture très bien ficelé et très professionnel. Alors que la vie d’Alice y était d’un style plus brut, j’ai trouvé le pan de la vie de Célia, plus aérien.


Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce thriller aux multiples facettes. Je remercie les éditions de L’Archipel (et en particulier, Mylène) pour leur confiance accordée et de m’avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.

1 commentaire:

  1. Cristine Verlédène Marmara.
    Ah voilà un livre que je lirai !!! Ta chronique me tente beaucoup. Merci !!��

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