Je remercie les
éditions Belfond et en particulier, Carine Verschaeve pour la réception de ce
livre qui était associée à l’avant-dernier book club du Cercle Belfond de
l’année 2018. Il s’est déroulé ce dimanche 18 novembre et fut encore une très
chouette et enrichissante expérience.
<Quatrième de couverture>
Du
monde, Christina Olson n'a rien vu. Paralysée depuis l'enfance, elle vit
recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule
ouverture sur l'extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors
rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d'aventures,
et dont les histoires nourrissent ses rêves d'ailleurs.
L'arrivée
de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew
Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu'une
amitié naît entre elle et le couple, Christina s'interroge : pourra-t-elle
jamais accéder à la demande d'Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de
voir son corps brisé devenir l'objet d'étude d'un artiste, d'un homme ? L'art
est le reflet de l'âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître
ses failles, et celle qu'elle aurait tant désiré être...
- Spécificités -
Editions : Belfond
Pages: 325
Date de parution: 04/10/2018
Cette année, j’ai découvert les book clubs
mensuels organisés par les éditions Belfond dans le cadre du Cercle Belfond. A
chaque fois, c’est l’occasion de découvrir de belles histoires, dotées
d’héroïnes féminines fortes et qui ne baissent pas les bras malgré les aléas et
les difficultés de la vie. Ainsi, le book club du mois de novembre était
articulé autour du livre : « Le monde de Christina » de
Christina Baker Kline. Je vous avais précédemment parlé du livre « Le club
des veuves qui aimaient la littérature érotique » de Balli Kaur Jaswal, à
l’occasion du book-club de juillet (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/07/le-club-des-veuves-qui-aimaient-la.html)
Malgré
le succès d’un de ses précédents romans, « Le train des orphelins »,
je n’avais pas encore lu Christina Baker KLINE, auteure anglaise installée aux
États-Unis. Ce fut à nouveau une belle évasion par cette histoire riche.
On
plonge au début du XXème siècle sur les falaises du Maine à la rencontre de
Christina Olson, fortement handicapée depuis sa plus tendre enfance. Enfermée
dans un corps qui l’abandonne progressivement, elle vit entourée de ses parents
et de ses frères dans la ferme familiale reculée. L’arrivée de nouveaux
voisins, Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va apporter un rayon de soleil dans une existence
rude et morose.
J’ai
trouvé que l’idée de mêler la fiction à la réalité (puisque pour ceux qui ne le savaient pas : ce
peintre, Andrew Wyeth a bel et bien existé) était originale et rend ainsi un très
bel hommage à cet
artiste ainsi qu’à ses peintures (en particulier, pour
« Christina’s world »). L’auteure imagine l’histoire personnelle
qu’aurait pu vivre Christina
Olson. Souffrant d’une maladie qui n’avait pu être correctement diagnostiquée à
l’époque, la vie de cette muse dans une ferme, héritage
familial, début des années 1900 était très pénible, encore plus lorsque les améliorations
du quotidien comme l’eau courante ou l’électricité peinent à arriver jusque là.
J’ai
trouvé cette lecture très plaisante car elle m’a fait voyager aux confins du
Maine, au point que j’avais
l’impression de parcourir les paysages et rivages de ce côté sauvage de la côte
est des États-Unis. En plus des lieux, j’ai apprécié me retrouver à une autre
époque, conférant à ce livre un caractère si dépaysant. Christina Baker Kline a
profondément bien travaillé le vécu des personnages. Pour ma part, j’ai ressenti
une certaine ambivalence chez Christina car, sans dévoiler toute la trame du
récit, pour
certains traits de son
caractère, le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie, mais à côté
de cela, sa peur de solitude l’a rendue égoïste.
Je dois
bien avouer que je ne connaissais pas le travail de ce peintre américain qu’est
Andrew Wyeth. En cours de lecture, je me suis un peu documentée à son sujet et
j’ai ainsi découvert ses œuvres et notamment, la peinture éponyme du titre de ce
livre : « Christina’s world ». L’original se trouve au Musée
d’Art Moderne de New York mais n’hésitez pas à vous renseigner sur son travail,
vous ne pourrez qu’en être conquis. J’ai particulièrement aimé « Rockland
light ». Etant une grande fan des phares et de la côte des Hamptons, je ne
pouvais qu’aimer. Ce ne sont pas forcément des dessins joyeux mais il y a une
certaine profondeur dans son
travail qui ne peut que vous conquérir et vous rendre contemplatif.
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