jeudi 7 février 2019

Récapitulatif de la sélection pour le Prix du Meilleur Polar 2018 des Editions Points


Comme vous le savez maintenant, j’ai participé au jury du Prix du Meilleur Polar des Editions Points pour l’année 2018. Nous étions au total 40 jurés lecteurs et 20 professionnels. De mars à décembre 2018, nous avons reçu à domicile une sélection de livres venant de l’univers des polars, thrillers et romans noirs. 

Nous, les jurés lecteurs avons dû voter pour le livre qui nous avait le plus plu, durant le mois de janvier 2019. Le dépouillement des votes est en cours par la maison d’éditions et bientôt, je pourrai vous annoncer qui est l’heureux gagnant succédant aux précédents lauréats.



Voici le palmarès des lauréats pour les 5 dernières années : 







Nous avons reçu 9 livres à lire pour la sélection 2018. Les voici ci-dessous avec les liens vers mes chroniques. 





I. « Hôtel du grand cerf » de Franz Bartelt

Déjà l’an passé, ce livre avait été sélectionné pour un jury auquel je participais (celui de l’Actu Littéraire pour le Grand Prix des Lecteurs 2017). Quand j’ai découvert qu’il faisait également partie de la sélection pour le Prix du Meilleur Polar des Editions Points, je me suis dit : « Et bien, je n'ai pas de bol ! » car je n’avais pas accroché à ce polar. Je persiste et signe pour la seconde fois : ce livre n’est pas fait pour moi. 




Quatrième de couverture : À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c'est bien logiquement à l'Hôtel du Grand Cerf qu'il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s'enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N'en jetons plus : l'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.





II. « L’affaire Isobel Vine » de Tony Cavanaugh




Alors que les critiques pour ce livre n’étaient pas des plus enthousiastes, je me suis laissée transportée en Australie en compagnie d’un duo d’enquêteurs atypiques : Darian Richards et Maria Chastain. Ces derniers se remettent à enquêter sur un cold-case : le meurtre de le jeune Isobel Vine, tuée il y a plus de 25 ans. L’atmosphère très particulière m’a rappelé les enquêtes d’Harry Bosh, héros de Michael Connelly.

Quatrième de couverture : Et dire qu'il s'était juré de ne plus y remettre les pieds. Quatre ans après avoir quitté la police de Melbourne, Darian Richards s'apprête à réintégrer les rangs de la Criminelle. Quel enquêteur ne rêverait-il pas de résoudre la célèbre affaire Isobel Vine ? Une affaire d'autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à la soirée fatale. Vingt-cinq ans après cette mort suspecte, Richards est bien décidé à faire triompher la vérité. Au risque de voir tomber ses plus proches alliés.





III. « Mindhunter : Dans la tête d’un profiler» de John Douglas et Mark Olshaker



Comme le bandeau l’indique, ce livre a inspiré la série éponyme, disponible sur Netflix. Il s’agit en fait du témoignage de John Douglas, agent du FBI qui est à l’origine de la création du profilage des tueurs en série. J’avais commencé la lecture de ce livre mais je l’ai trouvé « hors-sujet » dans la sélection pour le Prix du Meilleur Polar. Pour moi, ce livre est un document et non un polar puisqu’il s’agit de faits réels. Il est intéressant mais je trouve qu’il n’y avait pas sa place vu le genre littéraire mis en avant. C’est pourquoi, je n’ai pas terminé ma lecture (et donc, ma chronique n’est pas encore disponible).


Quatrième de couverture : Au fil de ses vingt-cinq ans au FBI, l'agent spécial John Douglas est devenu une légende vivante, considéré comme le premier profileur de serial killers. Il a suivi et résolu des dizaines de cas, dont le dernier lui a presque coûté la vie. 

John Douglas est entré dans l'intimité et dans l'esprit de tueurs en série pour parvenir à établir leur profil et à les arrêter. Il a ensuite formé une nouvelle génération d'agents spéciaux et a notamment inspiré à Thomas Harris l'agent Jack Crawford dans son roman "Le silence des agneaux". 

A partir de ce témoignage passionnant, glaçant et unique, David Fincher a créé une série de fiction qui se déroule en 1979 et reprend certaines affaires de John Douglas.


IV. « Abattez les grands arbres » de Christophe Guillaumot




L’auteur a eu le cran de mêler l’Histoire avec un grand H à sa narration. Christophe Guillaumot s’est très bien documenté sur le sujet et cela se ressent. J’ai aimé ce roman policier pour plusieurs raisons : la trame qui se déroule dans la ville rose, Toulouse, le personnage attachant de Renato Donatelli, loin de son île natale, la Nouvelle-Calédonie. Le titre mystérieux trouve son explication au fil des pages et il s’en retrouvera que plus fort et plus prenant. A découvrir!!!




Quatrième de couverture : Renato Donatelli est un simple flic. Un costaud, un baraqué, un type qui a quitté son île, la Nouvelle-Calédonie et qui s'acquitte de son job du mieux qu'il peut, honnêtement, toujours prêt à rendre service, parce que c'est comme ça que Mama Loma l'a éduqué. Les magouilles de la brigade des Stups, il refuse d'y participer. Le Kanak comme il est surnommé par le reste de la bande est toujours poli mais faut pas venir lui chercher des noises. « Je vais te laisser le choix... ». C'est toujours comme ça qu'il commence quand le mec en face se met à le gonfler. « Soit tu passes ton chemin, soit je te mets une gifle amicale!»

Alors quand il tombe sur une famille dépecée à coups de machette, il se fait un devoir d'élucider cette boucherie, d'arrêter les massacres même si tout le monde tente de l'en dissuader. Aidé d'un jeune freluquet fraîchement sorti de l'école de police et d'une médecin légiste collectionneuse de cartes postales, le Kanak va remonter la piste d'une vengeance, d'un génocide africain où les bourreaux d'hier sont les victimes d’aujourd'hui.


V. Evanouies de Megan Miranda

Entreprendre l’écriture d’un livre sous la forme d’un récit à l’envers puisqu’on débute par la fin était une mission risquée. C’était la première fois que je lisais un livre « compte-à-rebours » et cela m’a vraiment déboussolée pour le coup. A vrai dire, je ne sais pas si ce style n’est vraiment pas fait pour moi ou si j’ai lu le livre à un mauvais moment de ma vie pour ne pas l’apprécier à sa juste valeur.

Quatrième de couverture : Nicolette s'était pourtant juré de ne jamais remettre les pieds à Cooley Ridge, sa ville natale. Dix ans plus tôt, sa meilleure amie Corinne a disparu, et son corps n'a jamais été retrouvé. Aujourd'hui, Nic doit rentrer chez elle pour s'occuper de son père, atteint d'Alzheimer. Il est persuadé d'avoir vu Corinne. Hallucination ? Mais Nic n'a pas sitôt posé le pied à Cooley Ridge qu'une nouvelle jeune femme disparaît. Le piège se referme. Pendant les deux semaines qui vont suivre, en révélant au lecteur son histoire à rebours, depuis le jour 15 jusqu'au jour 1, Nic va affronter ses pires démons. Mais aussi les vérités amères et les secrets d'une ville où personne n'est réellement celui qu'il prétend être.



VI. « Si belle mais si morte » de Rosa Mogliasso

Unique représentant de l’Italie en lice pour le Prix du Meilleur Polar des éditions Points, ce court roman (à peine 130 pages) se lit facilement. J’aurais aimé que l’auteure aille plus loin dans les choses. C'est doté d'humour noir mais savamment dosé. L'auteure a fait le choix et pris le risque de ne pas s'appesantir sur les descriptions entourant les personnages mais plus sur leur psychologie.


Quatrième de couverture : Un chemin sur la berge d’un fleuve. Ils sont nombreux à l’emprunter chaque matin : une jeune femme y promène son chien, un couple de lycéens s’y cache pour sécher les cours, un clochard y traîne sa folie, un jeune boulanger aime y méditer.
Mais ce jour-là, au bord de l’eau, une femme aux escarpins rouges est allongée. Morte. Tous passeront devant elle, tous la verront, aucun n’interviendra. Personne n’appellera la police, personne n’en parlera. Ils ont tous d’excellentes raisons de l’ignorer et de tenter de se convaincre qu’un autre s’en chargera.
Mais il n’est pas si facile de vivre avec cette lâcheté, cette indifférence, cet égoïsme. Chez chacun d’eux, la confrontation avec la belle morte causera un séisme intime. Et leur vie s’en trouvera radicalement changée.


VII. « Le dernier hyver » de Fabrice Papillon 


Polar à proprement parler ? Non, je ne dirais pas. C’est tout un mélange : d’histoire, de roman ésotérique, de suspens, de livre scientifique, d’aventure, de fantastique, de roman policier. Je ne connaissais absolument pas ce livre avant de l’avoir entre les mains grâce aux éditions Points. Même si je me tiens au courant des sorties de livres, je ne l’avais pas vu passé lors de sa première publication aux éditions Belfond. Pourtant, ce bouquin a de très nombreuses qualités.

Quatrième de couverture : Août 415 après J-C. : La ville d'Alexandrie s'assoupit dans une odeur âcre de chair brûlée. Hypatie, philosophe et mathématicienne d'exception, vient d'être massacrée dans la rue par des hommes en furie, et ses membres en lambeaux se consument dans un brasier avec l'ensemble de ses écrits.

Cet assassinat sauvage amorce un engrenage terrifiant qui, à travers les lieux et les époques, sème la mort sur son passage. Inéluctablement se relaient ceux qui, dans le sillage d'Hypatie, poursuivent son grand oeuvre et visent à accomplir son dessein. 

Juillet 2018 : Marie, jeune biologiste, stagiaire à la police scientifique, se trouve confrontée à une succession de meurtres effroyables, aux côtés de Marc Brunier, homme étrange et commandant de police de la « crim » du Quai des Orfèvres. Peu à peu, l'étudiante découvre que sa propre vie entre en résonance avec ces meurtres.

Est-elle, malgré elle, un maillon de l'histoire amorcée à Alexandrie seize siècles auparavant ? Quel est ce secret transmis par Hypatie et au coeur duquel se retrouve Marie ? L'implacable destin peut-il être contrecarré ou « le dernier Hyver » mènera-t-il inéluctablement l'humanité à sa perte ?


VIII. « Breaking news» de Frank Schätzing


Si vous êtes allergique aux livres qui ressemblent à des briques, alors passez votre chemin. Ce livre comprend plus de 1.300 pages. Je n’ai pas été à la fin de ma lecture pour deux raisons : d’abord, je trouvais que ce livre n’avait pas vraiment sa place dans la sélection car il ne constitue pas un polar à proprement parler. Ensuite, j’ai essayé de le lire mais j’ai eu beaucoup de mal avec le style d’écriture. Toutefois, ça a été un abandon mais certainement pas définitif. Il est certain que j’y reviendrai un jour où j’aurai plus de temps et l’esprit plus ouvert que lors de ma présente tentative.  Vu le travail de documentation que l’auteur a dû entreprendre, ce livre a certainement plus d’une qualité cachée. 

Quatrième de couverture : Partout où le monde est en feu, le grand reporter Tom Hagen est présent, prêt à tout pour être le premier sur le lieu de l’action. Jusqu’au jour où, par sa faute, une libération d’otages en Afghanistan tourne à la catastrophe. Trois ans plus tard, l’occasion de relancer sa carrière se présente enfin lorsqu’il met la main sur des données ultra confidentielles volées au Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien. Mais ce qui devait être un énorme scoop se transforme en une mortelle réaction en chaîne. Poursuivi par des agents secrets et de mystérieux tueurs, Hagen doit lutter pour sa survie, pris dans une gigantesque conspiration dont les racines remontent à la Palestine sous mandat britannique. 


IX. « Piégée » de Lilja Sigurdardottir



Premier tome de la trilogie « Reykjavik noir », j’ai apprécié sa lecture pour son une écriture fluide et la découverte de l’Islande par ses côtés sombres, omis des guides de voyage. En voilà une nouvelle auteure à suivre, moi qui aime particulièrement les auteurs venus du froid. 

Pas de meurtre, ni d’hémoglobine mais j’ai quand même aimé ce livre et je trouve qu’il a vraiment sa place dans cette sélection en lice pour le Prix du Meilleur Polar car il en comprend tous les codes.

Quatrième de couverture : Qui est cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d'embarquement de l'aéroport de Keflavík? Bragi, le vieux douanier, n'en doute pas: Sonja risque sa vie. Devenue passeuse de cocaïne, elle est contrainte à un jeu dangereux avec de puissants narcotrafiquants. Tout en composant avec un ex-mari pervers. Pourtant, en silence, Sonja prépare sa vengeance. Elle ne laissera pas le piège se refermer sur elle.

Ma chronique complète : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/01/piegee-de-lilja-sigurdardottir-polar.html

Je remercie infiniment les éditions Points de m'avoir sélectionnée et de m'avoir offert la chance de participer à cette belle aventure. J'espère avoir un jour l'occasion de réitérer la chose.

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