dimanche 27 mai 2018

"Hâte-toi de vivre" de Laure ROLLIER - Comédie


Merci beaucoup aux Editions Fayard/Mazarine et à Netgalley qui m’ont permis de me changer les idées en me plongeant dans ce livre « feel-good » bien sympathique.


> Quatrième de couverture <

« Après un accident de voiture, Léo, professeure de philosophie dans un lycée du Sud-Ouest se réveille face au fantôme de sa grand-mère, mamie au caractère bien trempé et à la répartie cinglante. Contre toute attente, la jeune femme devra composer avec cette présence qui ne la quittera plus d’une semelle et va bouleverser sa vie irrémédiablement. »
Une histoire pour se reconstruire, qui fait du bien, mêlant amour, amitié et secrets de famille.

-  Spécificités -
* Editions : Fayard/Mazarine
* Paru le 21/02/2018
* Nombre de pages : 270

J’ai l’habitude de vous présenter des thrillers et romans policiers. Mais comme certains d’entre vous l’ont appris, j’ai récemment perdu ma grand-mère. C’est pourquoi j’ai cherché un livre « feel-good » dans ma pile à livres et je suis tombée sur cette histoire. Quand vous lirez le résumé, vous vous direz que c’était tout à fait prédestiné et effectivement, c’était le cas.

Je vous ai habitué à vous faire part de mes coups de cœur qui sont généralement des thrillers, des polars, voire des suspens. Mais je ne souhaite pas rester cloîtrée dans ma zone de confort et domaine de prédilection. C’est comme ça que j’avais choisi ce livre sur Netgalley, il y a déjà quelque temps. Mais, hélas, je ne savais pas que peu de temps après, je me retrouverais dans cette situation.

On suit les aventures de Léona, professeure de philo dans un lycée qui, un matin, est victime d’un accident de voiture. Alors qu’elle se réveille à l’hôpital, elle se rend compte qu’elle « voit » le fantôme de sa grand-mère, décédée alors qu’elle était encore petite. Au fil des jours, elle va même s’habituer de cette présence et redécouvrir une grand-mère à la langue bien pendue qu’elle n’a pas ou peu eu la chance de connaître.

Je vous avoue que c’est le genre de lecture qui fait simplement du bien. On ne cherche pas de la grande littérature en se plongeant dans ce type de récit mais tout simplement à oublier nos petits bobos de la vie quotidienne. J’ai apprécié l’écriture « pensée » de Laure Pellier qui nous donne l’impression de lire dans nos pensées.

On y redécouvre des thèmes comme la considération de la famille mais aussi des gens qui nous entourent ainsi que l’importance de la priorisation dans nos choix. C’est léger et gentil, peut-être un peu mièvre mais je ne demandais pas plus à ce livre ; il a donc parfaitement rempli sa mission avec en prime un bon final inattendu pour moi. S’il fallait trouver un petit inconvénient, c’est le regret que ce roman soit si court car on s’attache vite et facilement à la petite ribambelle de personnages.

samedi 26 mai 2018

"Abattez les grands arbres" de Christophe GUILLAUMOT - Polar


Voici un des trois polars de la sélection de mars 2018 qui concourent pour le Prix du Meilleur Polar des éditions Points (que je remercie de m’avoir sélectionnée).


> Quatrième de couverture <

Renato Donatelli est un simple flic. Un costaud, un baraqué, un type qui a quitté son île, la Nouvelle-Calédonie et qui s'acquitte de son job du mieux qu'il peut, honnêtement, toujours prêt à rendre service, parce que c'est comme ça que Mama Loma l'a éduqué. Les magouilles de la brigade des Stups, il refuse d'y participer. Le Kanak comme il est surnommé par le reste de la bande est toujours poli mais faut pas venir lui chercher des noises. « Je vais te laisser le choix... ». C'est toujours comme ça qu'il commence quand le mec en face se met à le gonfler. « Soit tu passes ton chemin, soit je te mets une gifle amicale!»
 Alors quand il tombe sur une famille dépecée à coups de machette, il se fait un devoir d'élucider cette boucherie, d'arrêter les massacres même si tout le monde tente de l'en dissuader. Aidé d'un jeune freluquet fraîchement sorti de l'école de police et d'une médecin légiste collectionneuse de cartes postales, le Kanak va remonter la piste d'une vengeance, d'un génocide africain où les bourreaux d'hier sont les victimes d'aujourd'hui.

-  Spécificités -
* Editions : Points
* Paru le 8/03/2018
* Nombre de pages : 311

Dès le départ du récit, l’auteur nous plonge dans l’action des services de police et plus particulièrement, de la brigade des stups. Renato Donatelli, géant venant de Nouvelle-Calédonie en fait partie mais il ne rêve qu’à une chose, pouvoir retourner un jour sur son île de l’autre côté du monde. En attendant, il doit composer avec son unité, pour laquelle ne comptent que la corruption et l’argent facile. Lors d’une intervention, il découvre une famille africaine massacrée. Au fil de son enquête où il se fera aidé par Avril, belle médecin légiste et Jérôme Cussac, jeune recrue de la brigade criminelle, le Kanak se rendra compte que les intérêts les plus hauts de l’Etat français se retrouvent sur la sellette et que les apparences sont souvent trompeuses.

J’ai aimé ce roman policier pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’histoire prend ses marques dans la ville de Toulouse. C’était la première fois que je découvrais cette ville par l’écriture et l’auteur a su m’y transporter et me donner envie, pourquoi pas, d’un jour aller la découvrir. Ensuite, j’ai trouvé le personnage principal, Renato Donatelli particulièrement attachant (même si, parfois, un peu caricatural). Loin de son île natale, l'intégration du policier étranger en métropole est loin d’être évidente : que ce soit avec ses collègues de la brigade des stups ou dans la vie de tous les jours, si différente de ce qui se passe dans les départements d’Outre-Mer et surtout pour lui, en Nouvelle-Calédonie. Pour développer ce personnage, l’auteur, lui-même policier, s’est inspiré d’un de ses collègues disparus et la dédicace de ce livre est touchante.

Christophe Guillaumot a eu le cran de mêler l’Histoire avec un grand H à sa narration. Petite fille lorsqu’il s’est déroulé, je me rappelle pourtant les images du génocide rwandais qui passaient à la télévision. Les amis et voisins d’hier étaient alors devenus les meurtriers et les bourreaux du présent. Loin de ce petit pays d’Afrique, l’Europe regardait ces images avec un certain détachement. Pourtant, en 100 jours, près de 800 000 personnes ont perdu la vie dans d’innommables conditions. La communauté internationale ne s’est jamais dressée contrer ces milliers de suppliciés alors que la mort d’un seul occidental parvenait à soulever des montagnes.

Christophe Guillaumot s’est très bien documenté sur le sujet et cela se ressent. Cela reste bien entendu un polar, mais il prend le temps d’expliquer les grandes lignes du déroulé des faits, poussant le lecteur à la réflexion sur ce qui s’est passé, près de 25 ans (en 2019) après les faits, notamment quant à l’implication implicite de la France.

Vous vous demanderez sûrement la signification de ce titre pour une histoire aussi noire mais vous le découvrirez au fil des pages et il n’en sera que plus prenant et plus fort.

Pour ma part, ce livre que je ne connaissais pas avant de le découvrir dans le cadre du Prix du Meilleur Polar Points est plutôt une bonne surprise. Pour ceux qui l’ont apprécié comme moi, sachez que vous pourrez retrouver ce personnage aussi bien naïf qu’attachant du géant Renato dans une seconde enquête : « La chance du perdant », sorti en 2017 aux éditions Liana Lévi.

lundi 21 mai 2018

"Sous nos yeux" de Cara HUNTER - Thriller


Un tout grand merci à Bragelonne Editions et à Netgalley pour m’avoir offert ce thriller en avant-première.


> Quatrième de couverture <

Alerte enlèvement : la petite Daisy Mason, 8 ans, a disparu lors d’une fête donnée dans le jardin de ses parents. Elle était déguisée en pâquerette : elle portait une robe, des collants et des chaussures vertes, ainsi qu’une coiffe avec des pétales blancs. Et personne n’a rien vu.

L’inspecteur Adam Fowley, qui prend en charge l’enquête, sait bien que, dans 90% des cas, c’est un proche qui a fait le coup. Il a lui-même perdu un fils, Jake, quelques mois plus tôt. Or, la famille de Daisy compte son lot d’étranges individus : sa mère fait ce qu’elle peut pour préserver les apparences, son père se montre systématiquement sur la défensive, et le petit frère ne dit pas un mot…

Le vernis de respectabilité si cher à ce quartier de la classe moyenne s’effrite peu à peu sous la pression de l’enquête, des rumeurs et des réseaux sociaux. Les Mason, famille modèle, préfèrent parfois le mensonge par omission à la vérité, et des secrets inavouables sont sur le point d’éclater…

-  Spécificités -
* Editions : Bragelonne
* Paru le 16/05/2018
* Nombre de pages : 331

Première enquête de l’inspecteur Fawley et j’espère que cela ne sera surtout pas la dernière. L’histoire est palpitante et sans vous en révéler la fin, l’épilogue est scotchant tellement cela change du genre qu'on peut retrouver généralement dans tout bon policier qui se respecte (ceux qui l’ont déjà lu comprendront pourquoi je dis ça J). On pense se retrouver face à une énième enquête sur une disparition d’enfant mais Clara Hunter change les standards du style.

L’histoire débute en plein mois de juillet alors que la famille Mason organise un barbecue et un feu d’artifice en compagnie de voisins et amis pour fêter la fin de l’année scolaire. Alors que tout  le monde s’amuse, la petite dernière de la famille, Daisy 8 ans, disparaît sans laisser de trace.

L’inspecteur Fawley et son équipe se trouvent alors fort démunis par le peu d’indices que présente cette disparition d’enfant. On sait tous, serial lecteurs de thrillers et de polars que nous sommes, que les 24 premières heures sont déterminantes dans le cas de disparitions d’enfants et pourtant, le temps passe et rien ne se profile à l’horizon. Comment et pourquoi personne n’a rien vu ? Comment une enfant peut disparaître sans laisser de trace ? La famille de Daisy est-elle hors de tout soupçon ?

J’ai particulièrement aimé l’ambiance so british qui se dégage de ce thriller. J’ai toujours trouvé que les romans anglais avaient un style à part, tant l’atmosphère est si particulière L’écriture est tellement descriptive et visuelle qu’on pourrait avoir l’impression de se retrouver dans un film ou une série anglaise.

En plus, l’auteure s’attarde à détailler les personnalités de chacun des protagonistes pour que leurs failles ne se dévoilent qu’adroitement au fil des pages mais surtout au fil des flashbacks qui émaillent le récit. Autre chose originale dans cette histoire est d’avoir imaginé et incorporé à la trame, les réactions du public au travers des réseaux sociaux. A l’heure actuelle, ils sont devenus tellement incontournables dans tous les instants de la vie quotidienne : que ceux-ci soient  bons ou mauvais.

Ayant tant apprécié le personnage de l’inspecteur Fawley avec ses nombreuses failles ainsi que son équipe, j’espère que l’auteure ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

"Elles" de Lisa LUTZ - Thriller


Je remercie les éditions Le Masque et Netgalley pour m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce livre.


> Quatrième de couverture <

« Au cas où vous vous poseriez la question, je ne l'ai pas tué. Je n'ai pas d'alibi, alors il va falloir me croire sur parole. »
Fuir. Aussi loin que possible. C'est le seul choix qui s'offre à Tanya Dubois lorsqu'elle trouve le corps inanimé de son époux au bas des marches de l'escalier. Sans perdre une minute, elle s'enfonce dans la nuit sur les routes américaines, et entame une réelle transformation. Notre héroïne n'en est pas à sa première cavale et le soleil se lève sur une femme méconnaissable. Prête à tout pour protéger le mystère qui l'entoure, elle traverse le pays et se construit une nouvelle identité, une nouvelle vie.
Sur son chemin, elle croise Blue, une troublante jeune femme qui parvient à déceler ses failles et son mensonge. Tanya se laisse approcher, mais l'imprévisibilité de Blue rend leur relation instable, dangereuse, et notre héroïne met tout en œuvre pour protéger un passé qui, inéluctablement, la rattrape. Une danse endiablée où tous ces visages, toutes ces identités se rassemblent et se dissimulent derrière une seule femme, forte et déterminée. 

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise du Sorbier.

-  Spécificités -
* Editions : Editions Le Masque
* Paru le 21/03/2018
* Nombre de pages : 352

Si je devais résumer ce livre en quelques mots, je dirais que ce thriller nous conte l’histoire de Tanya Dubois qui, comme les chats, a 9 vies. On suit donc Tanya qui découvre un jour son mari mort en bas des escaliers. Suicide ? Meurtre ? Accident ? La réaction de tout un chacun serait d’appeler les secours mais Tanya décide de fuir. Pourquoi a-t-elle cette réaction ? Pourquoi n’appelle-t-elle pas la police ?

Si vous souhaitez découvrir la raison, vous devrez lire ce livre dans son entièreté car l’auteure ne distille les informations sur le passé de l’héroïne que subtilement et au compte-gouttes. Lisa Lutz vous transporte dans un road-trip à travers les Etats-Unis, digne d’un « Thelma et Louise » en solitaire.

Petit à petit, dans sa fuite, Tanya devra changer d’identité et se les appropriera si facilement que cela en devient troublant. On se demande, nous lecteurs, comment fait-elle pour se les approprier si aisément ? Les rencontres qu’elle fera seront importantes dans cette fuite mais vous ne le comprendrez que lors du dénouement final.

Ce que j’ai trouvé d’agréable dans cette lecture est le fait que l’histoire est narrée à la première personne du singulier et cela m’a permis de me mettre à la place de l’héroïne et d’endosser en quelque sorte son personnage. De la sorte, j’avoue que je l’ai trouvé agaçante à plusieurs reprises. A sa décharge, n’ayant jamais dû fuir mon passé, je ne sais pas si j’adopterais son comportement.

Le récit est ponctué par un échange de courriels entre un certain « Ryan » et une certaine « Jo ». Je l’ai, parfois, parcouru sans vraiment faire attention aux informations qu’il regorgeait. Erreur de ma part car le final m’a fait regretter d’avoir tant éludé ces passages. Un petit conseil : éviter de faire comme moi ; chaque fragment de l’histoire trouvera sa place dans un final, que je n’ai absolument pas soupçonné au fil des pages.

J’ai parfois trouvé que le texte présentait quelques longueurs notamment de par la longue cavale et les multiples changements d’identités/de personnalités de l’héroïne principale. Néanmoins, la tension et le suspens montent crescendo au cours du dernier quart du livre et la qualité du final m’a fait reconsidérer le caractère habile de l’écriture de cette auteure. Je ne regrette donc en rien de m’être plongée dans cette lecture qui m’a, cette fois, fait passer un agréable moment.

dimanche 20 mai 2018

"Indu boy" de Catherine CLEMENT - Roman


Voici l’un des deux premiers livres faisant partie de la sélection du mois d’avril 2018 qui concourent au Grand Prix des Lecteurs de l’Actualité Littéraire (anciennement, Grand Livre du Mois), que je remercie vivement de m’avoir encore sélectionnée cette année pour cette très belle aventure.

La chronique de « Terres promises » de Milena Agus suivra bientôt J



> Quatrième de couverture <

Fille unique élevée sans amour, elle est éduquée en garçon - et en blanc pour se battre contre les Anglais qui se croient propriétaires de l'Inde. Son père est en prison, sa mère, tuberculeuse, hante les sanatoriums européens tout en contaminant sa fille. Celle qui a choisi le surnom d'Indu Boy dans sa première enfance devient, loin de son pays natal, une jeune Occidentale polyglotte. Elle s'appelle Indira Nehru. Avec ses cheveux coupés à la Jeanne d'Arc, la fille de brahmane fait scandale en se mariant à un parsi désargenté, Feroze Gandhi. Il l'aime. Et elle ? Pas du tout. Elle a juste choisi un père pour ses futurs enfants. Sans la force d'Indu Boy, Indira n'aurait pas pu devenir quatre fois Premier ministre de l'Inde, vaincre le Pakistan, aider à la naissance du Bangladesh en guerrière, tenir tête aux présidents américains, combattre les sikhs du Temple d'Or, à Amritsar. Tout lui réussit, sauf la famille. Elle divorce et perd son plus jeune fils.
Alors, tout bascule. Celle qui était athée devient une bigote de l'hindouisme, celle qu'on adorait se fait haïr sans le vouloir. Celle que le sexe révulsait vieillit sans amour. Est-ce le remords ? Tout indique qu'Indira Gandhi a contribué à son propre assassinat. Elle meurt foudroyée par ses gardes sikhs en 1984. Un destin dont Catherine Clément a fait une légende.

-  Spécificités -
* Editions originales : Seuil
* Paru le 8/03/2018
* Nombre de pages : 207


Ce livre parcourt de manière originale la vie de la deuxième femme au monde à être élue démocratiquement à la tête d’un gouvernement (l’Inde), Indira Gandhi. Pour votre information au cas où vous ne le sauriez pas, malgré l’homonymie de son nom de famille avec celui du Mahatma, il n’y a aucun lien de parenté entre eux.

Dès sa naissance en 1917, sa vie ne sera pas comme celle des autres enfants. D’abord, parce qu’elle est une fille mais surtout vu la famille dans laquelle elle voit le jour. En effet, son père (Jawaharlal Nehru) sera le futur premier ministre de l’Inde. Aussi bien ce dernier que la mère d'Indira mènent un combat politique de tous les instants en faveur de l’indépendance de leur pays, ce qui les conduit à de nombreuses reprises derrière les barreaux de la prison.

Son enfance et son adolescence se poursuivront en présence d’une mère gravement malade de la tuberculose mais éloignée d’un père qui vivait avant tout pour ses convictions politiques et qui était parcimonieux dans la tendresse paternelle envers sa fille.

 Malgré cela, Indira décida de se lancer dans le même combat que ses aïeux à l’âge de 25 ans. Dès 1959, elle sera élue présidente du Congrès alors que son père était premier ministre du pays. Sa vie s’arrêtera en 1984 : elle meurt assassinée par deux de ses gardes du corps. Ces derniers faisaient partie de la communauté des Sikhs qui ne lui ont pas pardonné l’ordre qu’elle avait donné d’attaquer le Temple d’or afin d’y déloger cette minorité indienne revendiquant leur indépendance.

L’histoire d’Indira Gandhi est bien sûr émaillée de nombreux rebondissements que l’on découvrira au fil des pages de ce livre de Catherine Clément. On alterne entre témoignages et chapitres où les anecdotes sont contées par la principale intéressée elle-même.

Les chapitres sont courts, ce qui facilite la lecture. Par contre, j’ai éprouvé des difficultés lors de la lecture de ce livre pour m’y retrouver dans les noms des personnages indiens. J’avais beau me concentrer pour les visualiser, j’ai eu du mal à m’y retrouver. Il est vrai que je  ne suis pas habituée dans mes lectures à voyager en Inde.

Cela reste malgré tout un très beau livre qui permet aux lecteurs de voyager mais surtout de découvrir un pan de l’Histoire de l’Inde du XXème siècle qu’a marqué Indira Gandhi et qui m'était pour ma part, totalement inconnu.

samedi 12 mai 2018

"Silver Water" de Haylen BECK (Stuart NEVILLE) - Thriller


Je remercie Netgalley et les éditions Harper Collins France de m’avoir offert la chance de découvrir ce thriller dans le cadre du premier challenge Netgalley France.


> Quatrième de couverture <

Ce matin-là, Audra Kinney avait rassemblé ses dernières forces pour fuir son mari, mis ses enfants dans la voiture, et foncé à travers les paysages accidentés de l’Arizona. Elle se sentait respirer. Enfin.

Mais, par un étrange coup du sort, elle est arrêtée par la police sur une route a priori déserte. Le coffre de la voiture est ouvert. Une cargaison de drogue qu’elle n’avait jamais vue de sa vie, découverte.

Et le cauchemar commence. Car une fois au poste, après avoir été embarquée de force, on s’étonne qu’elle mentionne la présence de ses enfants. Ils auraient disparu ?

La police, et bientôt les médias, parlent d’infanticide : c’est la parole d’Audra contre la leur… jusqu’à ce qu’un privé, Danny Lee, dont l’histoire ressemble à s’y méprendre à la sienne, se décide à forcer les portes de Silver Water.

-  Spécificités -
* Editions : Harper Collins
* Paru le 4/04/2018
* Nombre de pages : 350


Si vous avez des choses prévues à faire, évitez d’ouvrir ce livre car une fois ceci fait, vous ne pourrez plus le lâcher ! Le suspense omniprésent dans ce thriller implique que vous voudrez connaître le fin mot de l’histoire le plus rapidement possible.

Alors qu’Audra Kinney fuit New York et son mari, en voiture avec ses deux enfants, en vue de rejoindre la Californie, elle traverse les paysages désertiques de l’Arizona. C’est lors d’un banal contrôle de police que sa vie va littéralement implosé. La découverte inopportune d’un sachet de drogue dans le coffre de sa voiture par le shérif du comté de Elder va conduire Audra dans un scénario digne de l’enfer pour toute mère de famille. Alors qu’elle est arrêtée et emmenée au commissariat de Silver Water, on lui annonce qu’aucun enfant n’a été vu dans sa voiture au moment de son arrestation. Mais qui croire ?

J’ai littéralement dévoré ce livre en deux jours à peine. Lors de sa lecture, j’ai eu l’impression de me retrouver moi-même dans cette pauvre bourgade de Silver Water, paumée au fin fond de l’Arizona et d’y sentir sa chaleur oppressante. Alors que la terre entière se retourne contre Audra et la considère comme la pire des mères qui puisse exister, on en ressent ses faiblesses mais surtout sa détermination à prouver qu’elle n’a jamais fait le moindre mal à ses enfants. On se demande alors comment - nous lecteurs - aurions fait face à ce genre de situation.

Au fil de la trame, on alterne entre cette enquête sur la disparition/la mort des enfants avec l’histoire d’Audra une fois qu’elle a rencontré l’homme qui deviendra son futur époux mais aussi son pire ennemi, ses déboires dans l’alcoolisme et la drogue, les relations tendues entre elle et sa belle-mère et enfin son mari pervers narcissique par excellence.

Les chapitres sont courts et l’écriture fait monter le suspense crescendo. Ce livre est selon moi l’exemple même du véritable page-runner.

Il s’agit du huitième livre de l'auteur britannique, Stuart Neville qui a écrit ici sous le pseudonyme de Haylen Beck. Première fois que je lisais un de ses romans, j’avoue que j’ai été complètement séduite. C’est pourquoi je vais d’ailleurs essayer de me fournir ses premiers ouvrages.

Dans l’ordre de leur publication originale (en anglais), voici la bibliographie de Stuart Neville :
-          « Les fantômes de Belfast », qui débute la série Jack Lennon [2009]
-          « Collusion » (série Jack Lennon) [2010]
-          « Ames volées » (série Jack Lennon) [2011]
-          « Ratlines » (indépendant de la série) [2013]
-          « Le silence pour toujours » (série Jack Lennon) [2014]
-          « Those we left behind » (série Jack Lennon – pas encore traduit) [2015]
-          « So say the Fallen » (série Jack Lennon – pas encore traduit) [2016]
-          « Silver Water » (indépendant de la série et écrit sous le pseudonyme de Haylen Beck) [2017]

Traduits, ils sont publiés aux éditions Payot et Rivages, à l’exception du dernier chez Harper Collins.

jeudi 10 mai 2018

"Je ne t'oublie pas" de Sébastien DIDIER - Thriller



> Quatrième de couverture & Dossier de presse <

Une disparition inexpliquée, un passé impossible à effacer... Le cauchemar ne fait que commencer. Un seul SMS aura suffi à faire basculer la vie de Marc Vasseur. Un SMS de rupture. Mais pourquoi sa femme quitterait-t-elle du jour au lendemain une famille et une vie en tous points idylliques ?
L'enquête piétine. Et ce ne sont pas les voisins des Vasseur à Bellevue Park qui la feront avancer. Dans ce luxueux lotissement privé, discrétion et silence ont été érigés en art de vivre.
Trois mois après la disparition de Sandra, Marc reçoit un message accompagné d'une photo. Celle d'une jeune fille qu'il n'a jamais vue mais qui arbore un médaillon. Ce bijou, il le reconnaît, il en est sûr, c'est celui que portait Sandra. Celui qu'elle ne quittait jamais.
Que fait-il au cou de cette inconnue ? A-t-elle un lien avec la disparition de sa femme ?
Marc lance alors ses dernières forces à la recherche de cette fille. Et c'est un voyage au plus profond de la noirceur de l'âme humaine qui l'attend.
" Je ne t'oublie pas " a été finaliste du concours Thriller " Derrière les Portes " sur la plateforme d'écriture Fyctia et a obtenu le coup de pouce de l'écrivain B.A PARIS qui l'a qualifié de " véritable page-turner ".

-  Spécificités -
* Editions : Auto-édité via la plateforme Stories by Fyctia
* Sorti le 3/04/2018
* Nombre de pages : 434


J’ai découvert un peu par hasard, il y a environ un mois, le site Internet « Simplement Pro ». Il s’agit d’une plateforme qui permet aux auteurs auto-édités et maisons d’édition de proposer leurs livres et dossiers de presse aux chroniqueurs, blogueurs littéraires, booktubeurs et autres influenceurs.

Etant d’un naturel très curieux, je m’y suis inscrite afin de découvrir de nouveaux auteurs et pourquoi pas les grandes plumes de demain. Tout écrivain qui se respecte, même les plus grands, a bien dû commencer quelque part et je trouve que ce site offre déjà de belles opportunités dans l’impitoyable marché qu’est le monde de l’édition.

Passionnée de thrillers et de polars comme vous avez déjà pu le lire aux travers de mes chroniques, mon choix s’est porté sur ce livre « Je ne t’oublie pas » car l’histoire m’a directement attirée (voir ci-dessus). De plus, l’éloge très prometteuse de l’auteure B.A. Paris (auteure de « Derrière les portes » que j’avais dévoré, peu de temps avant de créer ce blog) a suscité ma convoitise.

Et bien,… je n’ai pas été déçue d’avoir osé me lancer sur ce site et d’avoir solliciter le service presse de ce livre car je l’ai dévoré. Même si certains chroniqueurs/bloggeurs risquent de trouver la trame un peu alambiquée, je m’y suis plongée et ai eu du mal à m’en sortir. Autant l’histoire met un certain nombre de pages avant de s’implanter avec le décor une fois planté, on ne peut que tourner les pages afin de connaître la suite et le fin mot de l’histoire. La mise en place permet de comprendre et d’apprécier les personnages. C’est ainsi que chacun y trouve sa place et que le lecteur ne se perd pas dans leur évocation dix pages (ou plus) plus loin.

Bien entendu, tout n’est peut-être pas parfait (en même temps, la perfection, je trouve ça ennuyeux ;) mais le lecteur y passe un bon moment d’évasion et c’est ça que je demande lorsque j’ouvre un thriller ou un roman policier.

Pour un premier roman, je l’ai trouvé déjà bien abouti et rempli de potentiel. J’espère que l’auteur, Sébastien Didier, continuera sur cette voie et ne lâchera pas sa plume (à l’ère du numérique, son clavier), pour nous faire passer encore de bons moments de lecture. Cela semble en tout cas bien parti car petite information supplémentaire : Sébastien Didier est arrivé en finale du concours du meilleur Thriller VSD 2018 parrainé par Michel Bussi (quand même !) avec son autre roman « Les yeux bleus ».

Je tiens d’ailleurs à remercier l’auteur pour m’avoir accordé sa confiance en toute impartialité (toute novice du site « Simplement pro » que j’étais) pour la lecture de son thriller.

mercredi 2 mai 2018

"Baad" de Cédric BANNEL - Polar



> Quatrième de couverture <

" BAAD " : Homme mauvais, violent, cruel avec les femmes.
BARBARIE Des jolies petites filles, vêtues de tenues d'apparat, apprêtées pour des noces de sang.
ABOMINATION Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d'une nouvelle drogue de synthèse.
AFFRONTEMENT Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l'impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l'incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.
DÉFLAGRATION Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.

-  Spécificités -
* Editions : Robert Laffont (collection La Bête Noire)
* Paru le 4/05/2016
* Nombre de pages : 480

Deuxième enquête du Qomaandaan Kandar, après celle de « L’homme de Kaboul », Cédric Bannel m’a, à nouveau, totalement scotchée tout au long de son récit. Plusieurs raisons à cela : sa connaissance du pays qu’est l’Afghanistan, la justesse de sa plume dans les descriptions aussi bien des paysages que des personnages, le suspens qu’il instille tout du long.

J’avais déjà adoré « L’homme de Kaboul » (vous pouvez d’ailleurs retrouver sur mon blog, la chronique de ce premier volume) tant l’auteur avait su me plonger dans un pays que je connaissais peu et dans ses travées (une guerre sans fin, un régime politique si fragile,…). Encore dans cette histoire, j’ai retrouvé l’attachant Qomaandaan Kandar et son équipe qui partent ici à la traque d’un tueur de petites filles et d’un réseau de drogue impitoyable.

En parallèle avec l’enquête qui se poursuit en Afghanistan, on fait également la rencontre dans ce deuxième opus, de Nicole Laguna, ancienne agent des services secrets de la DGSE qui devra mener une enquête de tous les risques afin de retrouver son mari et ses enfants, enlevés par la plus importante des organisations criminelles mafieuses d’Italie.

Bien entendu, les enquêtes vont se télescoper mais l’auteur sait rondement régenter l’histoire pour que cela tienne la route et que le lecteur y soit complètement plongé.

En 2017, ce livre a reçu le Grand Prix du Meilleur Polar des lecteurs des Editions Points  (prix auquel je participe cette année en tant que juré) et je trouve que c’est amplement mérité.

Maintenant, il me reste à découvrir dans cette lignée des aventures du Qomaandaan Kandar, la troisième enquête : « Kaboul Express ». Pour la petite histoire, on y retrouve également l’héroïne féminine du deuxième tome, Nicole Laguna. Je suis sûre que je passerai encore un très bon moment autour de la plume de cet auteur que j’affectionne dorénavant particulièrement.

"En ce lieu enchanté" de Rene DENFELD - Roman



> Quatrième de couverture <
La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.

Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.

La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?
-  Spécificités -
* Editions :  Fleuve Editions
* Paru le 21/08/2014
* Nombre de pages : 207



Tout d’abord, je souhaitais vous informer que ce livre avait reçu le « Prix du Premier Roman Etranger 2014 » et j’ai trouvé que c’était amplement mérité. René Denfeld, l’auteure, est journaliste mais également enquêtrice spécialisée dans les peines de mort et a mis son expérience professionnelle à profit pour écrire cette histoire.

L’auteure a su rendre « poétique » ces lieux si froids, si menaçants et si impitoyables que sont les couloirs de la mort où attendent des dizaines de détenus, qui restent avant tout de redoutables meurtriers, avant leur exécution. Alors qu’en Belgique, nous en avons définitivement (?) fini avec la peine de mort, les Etats-Unis restent un exemple criant.

Dans ce roman, on y découvre un univers à part entière via un narrateur qui ne parle pas (dont le mystère reste entier) mais qui côtoie des âmes si particulières : un prêtre semblant avoir perdu la foi, un directeur tentant d’apporter un peu d’humanité avec le peu de moyens dont il dispose, des prisonniers plus cruels les uns des autres et cette dame qui, pour beaucoup, reste le dernier espoir dans ce sombre univers. Alors qu’un nouveau dossier lui revient, celui de York dont la date de l'exécution approche à grand pas, le principal intéressé a décidé - lui - d’accepter sa mort prochaine. Pourtant, la dame décide de, malgré tout, mener un combat de tous les instants afin que son procès soit révisé.

L’univers carcéral est dur et ça on ne peut en douter. Mais de par sa plume aérienne, René Denfeld nous le fait découvrir d’une façon originale. Il est facile et évident de penser que cette fameuse « dame » dans la prison soit une part de René Denfeld, elle-même et de son propre parcours.

Même si ce livre reste une fiction, il n’en reste pas moins brillant d’authenticité. L’humanité qui découle de ce livre est tout bonnement une petite parenthèse enchantée dans mes lectures qui sont parfois, si sombres. Coup de cœur assuré !

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...