Ce livre fait partie des 12 titres qui ont été
pré-sélectionné pour le Grand Prix des Lecteurs de l’Actualité Littéraire. J’ai envie
de dire : heureusement ! Car sans ça, je serais sûrement passée à
côté de ce livre et cela aurait été bien dommage.
< Quatrième de couverture >
Sud-ouest de la Chine, années 1990.À la Source de Printemps,
sur le mont Nannuo, la culture du thé rythme la vie des habitants depuis
toujours. Loin de connaître les progrès sans précédent qui se propagent au
reste du pays, les Akha perpétuent des méthodes de récolte archaïques et des
principes religieux très strictes. Li-yan, première personne de sa famille à
savoir lire et écrire, rejette les traditions qui ont jusqu’alors façonné son
existence. Sur le point de débuter la formation qui fera d’elle la prochaine
sage-femme de la vallée, elle décide de poursuivre ses études malgré les
réticences de la communauté. Malheureusement, lorsqu’elle doit faire face à une
grossesse non désirée, la loi akha tombe, et Li-yan n’a d’autre choix que tout abandonner
– jusqu’à son enfant, qu’elle dépose sur les marches d’un orphelinat,
accompagnée d’une galette de thé. Les années passant, le souvenir de cette
tragédie la hante, tandis qu’à des milliers de kilomètres, une jeune femme se
lance à la recherche de ses racines…
- Spécificités -
Editions : Pygmalion-Gérard Watelet
Pages: 389
Date de parution: 02/05/2018
Je n’avais pas entendu parler de ce livre
lors de sa sortie au début du mois de mai de cette année. Et pourtant, c’est un
livre qui mériterait d’être mieux reconnu que ce qu’il n’a été, selon moi. Si
je n’avais pas fait partie du jury pour le Grand Prix des Lecteurs et
« dû » le lire, je ne pense pas que je me serais retournée sur
cet ouvrage en librairie. A
vrai dire, le résumé ne m’avait pas réellement convaincu. Pourtant, une fois
commencé, j’ai vraiment été agréablement surprise.
Je ne dirais pas que c’est mon coup de
cœur absolu mais j’ai définitivement passé un très bon moment de lecture.
L’auteure, Lisa Lee a une écriture très solaire pour traiter de sujets très
durs : la condition de la femme en Chine (encore à l’heure actuelle, au
XXIème siècle) et l’abandon des enfants, notamment.
La vie de Li-yan a débuté difficilement
car elle est née au sein d’une tribu (les Akhas) vivant aux confins de la Chine
où les évolutions technologiques n’avaient pas encore trouvées leur place fin
du XXème siècle. Entourée des siens et vivant
encore de manière très archaïque, elle rêve d’un autre destin que de celui de
reprendre le flambeau de sa mère en tant que sage-femme de leur village. Là où
les us et coutumes se retrouvent encore très fortement ancrées, il n’est pas
facile pour une fille de s’émanciper et de s’affranchir de la tradition
millénaire. Pourtant, le destin de Li-yan n’est pas là où on l’attend.
J’ai grandi au fil des pages en compagnie
de Li-yan et été très souvent estomaquée par le poids que les traditions
avaient encore dans ce petit bout de Chine, qui se trouve aux fins fonds des
montages et de la jungle. La Chine n’est pas un pays que je connais très bien
mais je n’aurais jamais pu penser que ce style de vie
était encore possible malgré le poids du communisme à l’aube du nouveau
millénaire.
C’est une lecture enrichissante car elle
m’a fait voyager en découvrant certains aspects ancestraux de cette contrée,
aux très nombreuses ethnies qui n’ont pas toutes évolué avec leur temps. Tout y
est très bien documenté. En plus de cela, j’ai pu mieux comprendre tout l’art
qu’est le thé, allant bien au-delà de ce que je ne pouvais imaginer. Tout cela en fait un livre qui a su raconter une tragique
histoire mais d’une belle façon et où j’ai pu
facilement m’attacher aux personnages émouvants.
Si je peux vous donner un conseil, c’est
de persévérer au delà
des premières pages du récit.
En effet, je les ai trouvées un peu
compliquées du fait notamment de la mise en place de l’histoire et d’une
écriture assez composée mais ensuite, vous ne pourrez que vouloir continuer sa
lecture. J’ai trouvé que le final avait la forme d’une boucle élégamment
bouclée. Je remercie donc vivement les éditions de l’Actualité Littéraire de me
l’avoir fait lire.
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