vendredi 3 mai 2019

"Succion" d'Yrsa SIGURDADOTTIR - Thriller


- Quatrième de couverture - 

Assise sur les marches glaciales devant l'entrée de sa nouvelle école, Vaka regrette de n'avoir pas mis un manteau plus chaud. Apparemment, son père a oublié de venir la chercher, sa mère a oublié de lui donner de l'argent de poche cette semaine et l'école est déjà fermée. On ne peut décidément pas se fier aux adultes. Résignée à attendre, elle voit bientôt une petite fille approcher. Vaka la reconnaît tout de suite : elle est dans sa classe, c'est celle à qui il manque deux doigts. La petite fille habite juste derrière l'école, alors Vaka lui demande si elle peut venir chez elle passer un coup de téléphone pour appeler son père. Plus personne ne reverra jamais Vaka. 
Dégradé et relégué au plus bas de l’échelle après les polémiques qui ont entouré sa dernière enquête, l'inspecteur Huldar doit se contenter des chiens écrasés. Jusqu'au jour où on le charge d'une vérification de routine qui bascule dans l'horreur lorsque, après un signalement anonyme, il trouve deux mains coupées dans le jacuzzi d'une maison du centre-ville. Huldar ignore encore que cette mutilation n'est que la première d'une longue série.

- Spécificités -
Edition originale :  Actes Sud (Actes Noirs)
Pages :  407
Date de parution :  01/05/2019

Avec le patronyme « Sigurdadottir », je connaissais l’écrivaine islandaise Lilja qui m’avait surprise par son roman noir « Piégée » (premier tome de la trilogie Reykjavik noir) découvert l’année passée dans la sélection, en lice pour le Prix du Meilleur Polar 2018 des éditions Points (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/01/piegee-de-lilja-sigurdardottir-polar.html). Même s’il n’avait pas gagné le premier prix et grâce au talent de l'auteur, j'avais découvert une Islande, loin des paysages de cartes postales. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à acheter les deux tomes suivants. 

Ici, avec « Succion », nous avons Yrsa, aussi islandaise, mais qui n’a aucun lien de parenté avec la première. Même si elles ne partagent pas d’attache familiale, leur don pour le roman noir et le thriller est commun et indubitable. Même si l’Islande est l’un des pays disposant de l’un des plus faibles taux de criminalité du monde, il faut remarquer que leurs auteurs ont une imagination débordante et comptent beaucoup dans l’univers du polar. 

Malgré des meurtres violents qui s’enchaînent et des victimes qui deviendront elles-mêmes bourreaux et inversement, la plume d’Yrsa apporte une touche de sensibilité à ce récit bien sombre, cerné du froid polaire qui balaie les plaines islandaises. 

L’inspecteur Huldar est l’anti-héros par excellence après avoir été rétrogradé suite à des démêlés lors d’une précédente enquête. Les événements feront qu’il devra refaire équipe avec Freya, psychologue pour enfants, elle-même tombée en disgrâce. Alors qu’Huldar doit se contenter d’enquêter sur une lettre menaçante trouvée dans une capsule temporelle enterrée il y a 10 ans, la découverte d’une paire de mains dans un jacuzzi va le forcer à une chasse à l’homme s’il veut éviter que les meurtres se multiplient. 

Le rythme du livre n’est pas forcément mené tambour battant comme cela peut être le cas avec des auteurs anglo-saxons mais posément et précisément comme seuls les auteurs nordiques savent le faire. Cette atmosphère si particulière est à double tranchant car soit on adore comme moi, soit on passe à côté. Yrsa Sigurdadottir sème de menus détails au fil des pages pour que finalement ils puissent s’emboîter et en faire un thriller digne des plus grands noms du genre. 

Ce livre « Succion » est le second tome où apparaissent les personnages de Huldar et de Freya. Même si je vous conseille comme d’habitude de toujours vous plonger dans les prémisses afin de pouvoir suivre l’évolution des histoires personnelles et professionnelles des protagonistes, ce livre peut-être lu indépendamment du premier tome « ADN », paru chez Actes Sud/Actes Noirs (et chez Babel depuis aujourd’hui, 1er mai 2019). 

Cela a d’ailleurs été mon cas, ayant eu des difficultés de lecture après mon retour de congé et la perte d’un de mes chats. Je n’ai donc pas eu le temps de lire « ADN » avant « Succion » mais l’auteure prend le temps de poser les décors ainsi que de rappeler des éléments du premier tome. Malgré tout, je trouve cela toujours un peu frustrant, c’est pourquoi une personne avertie en vaut deux. 

Je remercie BePolar.fr et les éditions Actes Sud / Actes noirs pour l’envoi de ce très bon livre. Il me tarde donc de lire « ADN » de la même auteure et de retrouver ce duo de personnages atypiques.

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