dimanche 9 septembre 2018

"La papeterie Tsubaki" d'Ito OGAWA - Roman

Deuxième de la sélection reçue dans le cadre de la rentrée littéraire 2018 de Lecteurs.com, ce n’est hélas pas encore l’énorme coup de cœur mais je me suis laissée surprendre et laisser voyager au Japon en compagnie de l’héroïne.


> Quatrième de couverture <

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.
-  Spécificités –
* Editions : Editions Philippe Picquier
* Paru 23/08/2018

* Nombre de pages : 375

[Explolecteur de la rentrée littéraire 2018 - Rendez-vous de la page 100]

Le livre étant découpé par les quatre saisons de l’année, je me suis arrêtée à la page 92 qui correspond à la première saison abordée : l’été.

Hatoko a repris la papeterie familiale au décès de l’ « Aînée », comme elle l’appelle et qui était en fait sa grand-mère. Les filles de la famille X sont écrivain public de générations en générations. Alors que Hatoko avait rêvé de contrées lointaines, étant partie au Canada pour y étudier le design, elle décide de retourner au pays afin de reprendre cet héritage et de devenir écrivain public comme ses aïeules.

Malgré ma peur de me retrouver dans un roman asiatique, n’en ayant pas l’habitude du tout, surtout au niveau des noms, je ne me suis pas encore perdue. Toutefois, c’est loin d’en être un coup de cœur. Alors que je n’ai lu qu’une saison, j’ai l’impression d’en avoir fait déjà le tour et j’ai peur que cela ne soit qu’une répétition à quatre reprises. Enfin bref, on verra… J’ai préféré le laisser un peu de côté avant d’y revenir un peu plus tard.

Tout tourne autour de l’écriture japonaise, de sa calligraphie, des encres utilisées différentes selon les occasions. C’est joliment écrit mais on verra où veut nous emmener l’auteure.


[Une fois le livre terminé]

Ce roman n’est hélas pas un énorme coup de cœur mais je me suis laissée surprendre et voyager au Japon en compagnie de l’héroïne.

Amateurs de culture traditionnelle nippone ? Foncez, ce roman est fait pour vous. On y découvre de manière tout à fait ludique l’art entourant l’écriture et la calligraphie japonaise mais aussi l’emploi de l’encre ou la façon d’utiliser le papier. J’utilise le terme « ludique » car des dessins reprennent les écrits commandés par ses clients à l’héroïne, écrivaine publique.

Au travers de la vie de « Poppo », écrivaine publique de génération en génération féminine et héroïne principale, j’ai pu y apprendre un tas de choses de cet univers qui constitue, selon moi, vraiment un art à part entière. Toute personne qui le voudrait ne pourrait pas s’autoproclamer de la sorte vu l’étendue des connaissances qu’il faut acquérir avant de pouvoir exercer cette profession. C’est généralement un savoir ancestral qui se transmet, ici de mère en fille. Je pense que ce métier demande également une grande part d’empathie et de dévotion pour l’autre car certaines commandes sont moins faciles à honorer que d’autres (par exemple : une lettre de rupture d’amitié).

Même si le thème central est cet univers de l’écriture, la force des sentiments familiaux y est aussi fortement abordée. La relation qui pouvait sembler conflictuelle au premier abord entre « Poppo » et feue sa grand-mère évolue au fil de l’histoire, notamment par un travail d’introspection de l’héroïne. 

Cela m’a beaucoup touchée ayant également perdu ma grand-mère, il y a peu de temps. Le décès d’un de nos parents ou grands-parents nous fait perdre une part de nous-même, de notre histoire et le travail de deuil ne peut se faire que petit à petit, au fil des mois comme le cheminement du livre. Mon histoire personnelle a sûrement dû m’influencer et m’attacher à « Poppo ». On se rend également compte de l’importance dans la succession des saisons dans cette culture nippone/orientale, solennité quelque peu perdue dans notre société occidentalisée.

Les passages reprenant les rencontres avec les clients de la papeterie sont parfois plus cocasses et permettent ainsi de rompre avec une éventuelle monotonie du sérieux. L’écriture est fine et poétique. Pour les non-initiés à la littérature nippone, il n’y a aucune crainte à avoir quant aux prénoms des personnages ou lieux qui font que c’est parfois difficile de s’y retrouver. Alors que je serais passée très certainement à côté de ce livre, assez éloigné de mes lectures habituelle, je suis contente d’avoir pu le découvrir.

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